Dossier n°4737 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Emile, Antoine Dantonel

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 21/09/1925
Date de décès : 10/06/1984
Profession : Vendeur de meubles
    Localisation Ville : Nancy (54000)
    Département : Meurthe-et-Moselle
    Région : Grand-Est

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Pendant l’Occupation, Jean Dantonel, un habitant de Nancy, était employé dans un magasin de meubles. Homme courageux, il faisait de la Résistance et, dans le sous-sol du magasin, fabriquait de faux papiers qu’il remettait à des Juifs. Jusqu’en novembre 1942, où les Allemands occupèrent également le sud de la France, Jean Dantonel aida, en outre, plusieurs familles juives à franchir la ligne de démarcation pour se réfugier en zone libre. Le jeune Gérard Blum, qui vivait à Nancy avec sa mère, fut l’un des Juifs secourus par Jean Dantonel, qui leur fournit à tous deux de faux papiers. Dans son témoignage après la guerre, Gérard rapporte que Jean Dantonel avait risqué sa vie sans chercher la moindre contrepartie. Madeleine Cahen, dont le mari, mobilisé, avait été fait prisonnier par les Allemands, connaissait Dantonel de longue date. En juillet 1942, il apprit qu’une rafle était imminente et se précipita chez elle l’avertir du danger. La jeune femme vivait avec ses beaux-parents, et il leur fournit à tous de faux papiers grâce auxquels ils purent passer sans encombre en zone libre. Parmi ses activités dans la Résistance, il opérait une radio clandestine qui communiquait régulièrement avec Londres et qui permit de sauver des pilotes alliés et des prisonniers de guerre évadés qui étaient en danger de mort.

    Le 21 août 1990, Yad Vashem * Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean Dantonel le titre de Juste parmi les Nations.