Dossier n°4796 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Rose-Anna Romagnan

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : 29/06/2003
Profession :
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Lorsque la guerre éclata, Rose-Anne Romagan habitait à Marseille (Bouches-du-Rhône) où son mari était conseiller municipal. Les bureaux d’une oeuvre de bienfaisance pour familles nombreuses se trouvaient dans l’immeuble où elle vivait avec son mari et leurs cinq enfants. Le directeur de cet organisme avait spontanément décidé de venir en aide à tous les évadés des camps, Juifs ou non. Youra Kagarlitzkaya, une jeune Juive russe, avait fui Paris trois jours avant l’entrée des troupes allemandes. Jetée sur les routes de l’exode, elle avait été arrêtée puis internée dans un camp, d’où elle avait réussi à s’évader. Arrivée à Marseille, elle fut orientée vers l’œuvre en question. Tous les matins elle s’y présentait et recevait un peu d’argent. Seulement, dans l’incapacité de trouver un domicile fixe, la jeune réfugiée passait ses nuits dans la rue. Rose-Anne finit par la remarquer et, apitoyée par sa maigreur et sa faiblesse, lui offrit l’hospitalité dans la petite pièce qui lui servait de bureau. La jeune femme partagea ses modestes rations avec Youra qui vécut chez elle pendant près de trois mois – de la fin 1942 à 1943, où Rose-Anne lui trouva une cachette plus sûre. A la Libération, Youra revint chez Mme Romagnan qui l’hébergea jusqu’à ce qu’elle puisse partir rejoindre son frère en Union Soviétique.

    Le 29 novembre 1990, Yad Vashem a décerné à Rose-Anne Romagnan le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Témoignage de PAUL ROMAGNAN, Petit-fils de Rose-Anne RomagnanTémoignage de PAUL ROMAGNAN, Petit-fils de Rose-Anne Romagnan
    6 juin 2014 08:38:11

    Articles annexes

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