Dossier n°4806 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Constance (Conte) Chojnacki

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Couturière
    Localisation Ville : Lespitalet (43300)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Constance Conte, une couturière, vivait  pendant l’Occupation avec sa petite fille à Lespitaller en Haute-Loire. Elle cachait à son domicile Maurice Chojnacki, un réfugié juif polonais. A la demande de ce dernier, son neveu Simon Schayngesicht, alors âgé de sept ans, fut à son tour recueilli par Constance, à l’hiver 1942. Elle ne connaissait pas le garçonnet mais accepta de l’héberger et raconta aux voisins étonnés qu’il s’agissait d’un parent venu de loin. Elle traita le petit Simon comme s’il faisait partie de sa famille, soignant l’enfant qui était arrivé en mauvaise santé, veillant à ce qu’il mange bien et l’envoyant à l’école du village. Un peu plus tard, Maurice Chojnacki tenta de s’enfuir en Suisse. Il échoua et revint chez Constance, le seul refuge qu’il connaissait. Les gendarmes français lançaient de temps à autres des rafles à Lespitaller, à la recherche de Juifs cachés, et se présentèrent plus d’une fois chez la jeune femme. Malgré le danger qu’elle courait, et qu’elle faisait courir à sa petite fille, elle continua à abriter les deux Juifs. A la fin de l’occupation, Constance rendit l’enfant à sa mère, qui avait réussi à se cacher à Grenoble et avait survécu. Maurice Chojnacki épousa plus tard celle qui l’avait sauvé.

    Le 12 février 1991, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Constance Chojnacki, née Conte, le titre de Juste parmi les Nations.

    Constance CHOJNACKI

    14 avril 1996 Constance devant le mur des noms

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