Dossier n°4818 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Louise Doll

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère de 1 enfant

Paul Doll

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Magistrat, juge d’instruction
    Localisation Ville : Grenoble (38000)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    En 1940, Paul-Julien Doll vivait à Grenoble avec sa femme Louise et leur petit garçon. Dans le même immeuble habitait la famille Lévi – le père, la mère et leurs trois enfants, Claude, Nicole et François – qui s’étaient enfuis de Paris. Avec la promulgation de la législation anti-juive de Vichy, l’intensification à l’été 1942 des arrestations puis l’occupation de la zone libre, la situ ation des Juifs dans le sud de la France devint de plus en plus périlleuse. Paul-Julien Doll était juge, et apprit que la police française s’apprêtait à déclencher une vague d’arrestations. Il prévint les Lévi et se déclara prêt à les cacher chez lui, de sorte que quand la police frappa à leur porte, elle ne trouva personne. Ensuite, le juge procura de faux papiers aux cinq membres de la famille. Si les autorités d’occupation avaient découvert que le magistrat et sa femme venaient en aide à des Juifs, Paul-Julien aurait pour le moins perdu son poste. A peu près un an plus tard, il fut nommé juge d’instruction à Vesoul en Haute-Saône et partit s’y installer. La famille Lévi chercha alors de nouveaux abris et se dispersa. Nicole fut accueillie par la famille de Lacheisserie (q.v) dans le Dauphiné. En janvier 1944, les conditions de vie dans cette région devinrent périlleuses, car les forces allemandes exerçaient des représailles contre le maquis. Paul-Julien et Louise Doll, qui étaient restés en contact avec les Lévi, comprirent que Nicole était en danger. Le juge la convoqua dans son bureau à Vesoul, lui donna de nouveaux papiers et l’hébergea chez lui pendant près de six mois, jusqu’à la Libération en août. Par ailleurs, le magistrat fit remettre en liberté un certain nombre de Juifs qui n’avaient pas la nationalité française et qui allaient être livrés à la Gestapo. Son intervention leur sauva la vie. Ce fut notamment le cas de la famille Constantinovsky.

    Le 11 février 1991, Yad Vashem a décerné à Paul-Julien et Louise Doll le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes