Les Justes
Année de nomination : 1991Edouard Parnot
Année de nomination : 1991Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçant
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
L'histoire
PARNOT edouard
Anne Lévy-Binik avait quitté sa Pologne natale avec ses parents avant la Seconde guerre mondiale; la famille s’était installée à Malines en Belgique. En Juillet 1942, la jeune fille fut arrêtée dans la rue, mais remise en liberté grâce à ses faux papiers d’identité. Elle décida de quitter immédiatement la Belgique et de passer en France, dans l’espoir que les organisations juives de ce pays lui procurent les papiers nécessaires pour partir en Suisse. Elle se rendit à Lyon, dans la zone encore non occupée par les Allemands. Arrêtée là aussi quelques semaines plus tard, lors d’une grande rafle de Juifs, elle proclama haut et fort qu’elle n’était pas juive et réussit une nouvelle fois à être libérée. Elle se dirigea vers la gare, sans trop savoir où aller. C’est alors qu’elle rencontra une amie, Gisèle Hochner, qui, en route vers Toulouse, avait fait halte à Lyon pour rendre visite à ses amis les Parnot. Apprenant sa situation, Gisèle la conduisit chez les Parnot qui l’accueillirent à bras ouverts. Anne vécut chez eux pendant huit mois. Edouard Parnot avait alors cinquante-cinq ans; veuf, il élevait seul ses quatre enfants âgés de treize à vingt-trois ans. Originaire de Mulhouse, la famille s’était enfuie lors de l’invasion allemande. Edouard Parnot, négociant en produits laitiers, avait repris son activité à Lyon. Il refusa d’accepter le moindre paiement pour l’hébergement de la fugitive, ne voyant dans ce geste « qu’un modeste acte de solidarité parmi de nombreux autres gestes d’accueil ». Anne Lévy-Binik l’aida à tenir la maison et à s’occuper des enfants. Tout le monde garda le secret jusqu’au printemps 1943. Avec l’aide d’Edouard Parnot, la jeune femme put alors quitter Lyon pour gagner Grenoble, dans la zone sous contrôle italien. Après la guerre, la famille Parnot rentra à Mulhouse. Anne Lévy-Binik n’oublia pas ses sauveteurs. Elle continua à entretenir des relations chaleureuses avec eux, et notamment avec Jacqueline Parnot, qui avait le même âge qu’elle.
Le 2 décembre 1991, Yad Vashem a décerné à Edouard Parnot le titre de Juste parmi les Nations.
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