Dossier n°4825 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Edouard Parnot

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçant
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    PARNOT edouard
    Anne Lévy-Binik avait quitté sa Pologne natale avec ses parents avant la Seconde guerre mondiale; la famille s’était installée à Malines en Belgique. En Juillet 1942, la jeune fille fut arrêtée dans la rue, mais remise en liberté grâce à ses faux papiers d’identité. Elle décida de quitter immédiatement la Belgique et de passer en France, dans l’espoir que les organisations juives de ce pays lui procurent les papiers nécessaires pour partir en Suisse. Elle se rendit à Lyon, dans la zone encore non occupée par les Allemands. Arrêtée là aussi quelques semaines plus tard, lors d’une grande rafle de Juifs, elle proclama haut et fort qu’elle n’était pas juive et réussit une nouvelle fois à être libérée. Elle se dirigea vers la gare, sans trop savoir où aller. C’est alors qu’elle rencontra une amie, Gisèle Hochner, qui, en route vers Toulouse, avait fait halte à Lyon pour rendre visite à ses amis les Parnot. Apprenant sa situation, Gisèle la conduisit chez les Parnot qui l’accueillirent à bras ouverts. Anne vécut chez eux pendant huit mois. Edouard Parnot avait alors cinquante-cinq ans; veuf, il élevait seul ses quatre enfants âgés de treize à vingt-trois ans. Originaire de Mulhouse, la famille s’était enfuie lors de l’invasion allemande. Edouard Parnot, négociant en produits laitiers, avait repris son activité à Lyon. Il refusa d’accepter le moindre paiement pour l’hébergement de la fugitive, ne voyant dans ce geste « qu’un modeste acte de solidarité parmi de nombreux autres gestes d’accueil ». Anne Lévy-Binik l’aida à tenir la maison et à s’occuper des enfants. Tout le monde garda le secret jusqu’au printemps 1943. Avec l’aide d’Edouard Parnot, la jeune femme put alors quitter Lyon pour gagner Grenoble, dans la zone sous contrôle italien. Après la guerre, la famille Parnot rentra à Mulhouse. Anne Lévy-Binik n’oublia pas ses sauveteurs. Elle continua à entretenir des relations chaleureuses avec eux, et notamment avec Jacqueline Parnot, qui avait le même âge qu’elle.

    Le 2 décembre 1991, Yad Vashem a décerné à Edouard Parnot le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article