Dossier n°4832 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Jean Lagorce

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Exploitant agricole
    Localisation Ville : Sainte-Orse (24210)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Gustav et Bertha Rauner, des Juifs allemands, étaient venus vivre en France. Ils habitaient Tours (Indre-et-Loire), où Gustav dirigeait une petite affaire. Lorsque la guerre éclata, les Rauner furent arrêtés et internés dans un camp par les autorités françaises. Lorsque, quelques mois plus tard, l’Allemagne envahit la France, ils furent remis en liberté mais s’empressèrent de franchir la ligne de démarcation et s’installèrent à St. Orse (Dordogne), en zone sud, où Simon Rauner, le frère de Gustav, s’était établi avec sa femme Hélène et leur fille Colette, après leur évacuation de Strasbourg en septembre 1939. Ils louaient une pièce dans une ferme et s’étaient faits recenser par la gendarmerie locale. Le 24 février 1943, les Rauner apprirent que les gendarmes s’apprêtaient à arrêter Gustav. Celui-ci eut le temps de s’enfuir et alla se cacher dans la forêt voisine. Mais Colette craignant que les gendarmes ne reviennent, contacta un ami, Jean Lagorce, dont la famille exploitait une ferme non loin de là. Le jeune homme savait que cacher des Juifs était dangereux. Il vint néanmoins la nuit même chercher Gustav et le mit à l’abri dans un grenier, à la ferme de ses parents. Malgré les risques qu’il courait, il vint tous les jours le ravitailler pendant deux semaines. Lorsque le danger fut écarté, il ramena Gustav chez lui. Jean Lagorce, qui avait agi avec l’accord de ses parents, n’avait demandé aucune rémunération. Il avait sauvé la vie de Gustav en risquant la sienne, sachant que des gens de la région avaient été déportés ou exécutés, et leurs fermes incendiées, pour avoir aidé des Juifs. (Voir aussi Teyssandier).

    Le 2 janvier 1991, Yad Vashem a décerné à Jean Lagorce le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article