Dossier n°4832A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Eva Teyssandier Constant

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 25/10/1899
Date de décès : 10/04/1986
Profession : Agriculteur

Jean Teyssandier

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 31/12/1895
Date de décès : 24/03/1969
Profession : Agriculteur

Léo Teyssandier

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 27/10/1925
Date de décès : 18/04/2000
Profession : Agriculteur

Victorine Teyssandier

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Retraitée
    Localisation Ville : Sainte-Orse (24210)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Hélène et Simon Rauner, des juifs allemands, avaient fui l’Allemagne à la prise du pouvoir par les Nazis en 1933; ils s’étaient installés à Strasbourg (Bas-Rhin). Quand la guerre éclata, les Rauner furent évacués comme les autres habitants de la ville. Ils trouvèrent asile à St. Orse (Dordogne), où ils vécurent relativement tranquillement jusqu’au 1er avril 1944. Ce jour là, des soldats allemands venus arrêter les Juifs encerclèrent le village. Dix personnes furent exécutées sur place; une ferme qui abritait des Juifs fut incendiée et les femmes et les enfants qui s’y trouvaient furent arrêtés et déportés. Hélène et Simon Rauner avaient eu le temps de se sauver dans la forêt. Ils s’étaient réfugiés dans des baraquements à l’abandon où, au siècle précédent, avaient vécu des mineurs. Ils avaient repéré l’endroit par hasard quelque temps auparavant et avaient convenu de s’y cacher en cas d’urgence. Le frère de Simon, Gustav, vint les rejoindre avec sa femme Bertha et leur fille Colette (voir Jean Lagorge). Le lendemain, poussées par la faim, Colette et sa mère décidèrent d’aller à la ferme de Léo Teyssandier, un ami de la jeune fille, pour demander de l’aide. La ferme se trouvait un peu à l’écart du village. Léo y vivait avec ses parents, Jean et Eva, et sa grand-mère Victorine. Les Teyssandier, qui avaient vu la veille les atrocités commises par les Allemands et étaient donc parfaitement conscients du danger qu’ils couraient en aidant des Juifs, fournirent cependant assez de nourriture et de boisson pour les deux familles. Pendant les cinq semaines suivantes, deux membres de la famille Rauner vinrent plusieurs fois par semaine chercher du ravitaillement. Ces visites s’effectuaient à la nuit tombée et à une heure convenue, afin de ne pas attirer l’attention. Léo Teyssandier et ses parents s’arrangeaient alors pour ne pas être à la ferme, laissant la grand-mère remplir les paniers des Rauner sans demander la moindre rétribution. Ensuite, les Rauner réussirent à quitter le village.

    Le 2 janvier 1991, Yad Vashem a décerné à Léo Teyssandier, ses parents Jean et Eva et sa grand-mère, Victorine, le titre de Juste parmi les Nations.

    Mme Isabelle TEYSSENDIER de la SERVE MORIN petite-fille d'Odile TEYSSENDIER

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