Les Justes
Amélie (Prieur) Capiod
Année de nomination : 1991Date de naissance : 10/05/1893
Date de décès : 30/12/1984
Profession : Concierge
Henri Capiod
Année de nomination : 1991Date de naissance : 07/05/1894
Date de décès : 15/05/1968
Profession : Concierge
Régis Capiod
Année de nomination : 1991Date de naissance : 20/10/1921
Date de décès : //
Profession :
Département : Paris
Région : Ile-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
L'histoire
Henri et Amélie Capiod et leur fils Régis vivaient à Paris. Amélie était la concierge d’un immeuble du 16ème arrondissement. En Décembre 1943, Francis Pluntz, César Chamay et Félix Dratwa frappèrent à la porte des Capiod. Les Allemands les avaient arrêtés alors qu’ils essayaient de franchir la frontière espagnole pour rejoindre les forces libres du Général de Gaulle, les avaient emmenés au camp d’internement de Drancy et mis dans un train pour être déportés vers les camps de l’est. Les trois hommes avaient pu s’échapper en sautant du train. César Chamay, qui connaissait les Capiod depuis longtemps décida de leur faire confiance.
Malgré les risques encourus, les Capiod acceptèrent immédiatement d’héberger les trois Juifs dans leur petit appartement. Francis Pluntz resta chez les Capiod environ deux semaines et rejoignit des combattants du Maquis qui agissaient dans le sud de la France. César Chamay et Félix Dratwa rejoignirent un groupe de résistants de l’Armée Juive à Paris et restèrent cachés chez les Capiod. Ces derniers ne refusèrent pas de transformer leur logement en lieu de rendez-vous permanent pour les membres de la Résistance juive. Ils acceptèrent même de cacher des armes des Résistants et des documents importants chez eux. De plus, malgré le danger, les Capiod permirent à plusieurs reprises à des Juifs résistants de passer la nuit chez eux.
La famille Capiod faillit être arrêtée en juillet 1944, quand les services secrets allemands arrêtèrent quatorze membres de la Résistance juive dont César Chamay. Leurs camarades qui avaient échappé à l’arrestation se précipitèrent chez les Capiod pour retirer les documents et les armes cachées là. Quelques jours plus tard la Gestapo fouilla de fond en comble l’appartement des Capiod sans rien trouver. Les Capiod avaient agi par pur humanisme et ne demandèrent aucune récompense en échange de leur aide.
Le 15 mai 1991, l’Institut Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Henri Capiod, à sa femme Madame Amélie Capiod et à leur fils Régis le titre de Justes parmi les Nations.