Dossier n°4981A - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Yves Cadier

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 15/06/1912
Date de décès : //
Profession :

Yvette Cadier

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 15/11/1915
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Lagor (64150)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Yves Cadier vivait avec sa femme Yvette et leurs trois jeunes enfants à Latappy, petit village situé à proximité de Lagor (Pyrénées Atlantiques). Son oncle, qui était avocat, habitait à Pau; il était engagé dans la Résistance et aidait des Juifs à passer la frontière espagnole. Dans le cadre de ses activités de résistance, il demanda à Yves Cadier d’héberger deux enfants juifs, Simon et Fanny Davidowicz, âgés de douze et treize ans. C’est au terme d’un voyage mouvementé, commencé en 1940 dans le nord de la France, où ils avaient été cachés par la famille Delestrez (q.v.), puis poursuivi vers Pau, au sud, que les deux enfants arrivèrent à Latappy. Ils y vécurent de 1942 à 1944. Yves et Yvette accueillirent chaleureusement les petits réfugiés, s’en occupant comme de leurs propres enfants et partageant avec eux le peu qu’ils avaient. Il n’était pas possible d’envoyer les enfants à l’école compte tenu de la situation locale. Yvette leur donnait donc des leçons de français, d’arithmétique, d’histoire et de géographie. Un jour, les Allemands ayant entendu dire que des enfants juifs se cachaient à Latappy, firent une descente dans le village. Simon et Fanny les virent s’approcher et courirent prévenir Yves, qui les emmena immédiatement dans la forêt voisine. Ils y restèrent jusqu’à la tombée de la nuit. Les Allemands n’avaient pas trouvé trace des fugitifs dans la maison des Cadier et étaient repartis bredouilles. Au cours de l’année 1944, une trentaine de lettres anonymes de dénonciation arrivèrent chez le commandant de la gendarmerie locale. Le danger était d’autant plus grand que la maison des Cadier servait de relais pour les membres des réseaux clandestins transitant dans la région, Fanny et Simon durent partir. Ils réussirent à rejoindre leurs parents qui se cachaient dans les Alpes. Dans son témoignage après la guerre, Fanny déclara que ses meilleurs souvenirs d’enfance datent de l’époque où elle vivait chez les Cadier.

    Le 4 septembre 1990, Yad Vashem a décerné à Yves et Yvette Cadier le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article