Dossier n°5023 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Aimée (Eymieu) Galop

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 02/02/1912
Date de décès : 01/08/1991
Profession : mère de 2 enfants

Gabriel Galop

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 24/09/1909
Date de décès : 30/11/1986
Profession : travailleur en plâtre de décors de théâtre
    Localisation Ville : Montrouge (92120)
    Département : Hauts-de-Seine
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Né en 1909, Gabriel Galop habitait dans une petite maison à Montrouge (Seine) avec sa femme et ses deux filles âgées de deux et quatre ans. Il fabriquait des décors de théâtre. En faisant ses courses au marché de Montrouge, Aimée Galop rencontra un jour Mme Garih, une jeune femme de nationalité turque. En automne 1943, son mari avait été réquisitionné pour le travail obligatoire. Elle se retrouvait seule avec ses trois enfants : Jacqueline, treize ans, Gilbert, dix ans et Albert, cinq ans. Mme Garih confia à Aimée Galop qu’elle était juive et qu’elle vivait dans la terreur de ce qui risquait de leur arriver, à elle et à ses enfants. Aimée discuta de la situation avec son mari et les Galop décidèrent d’héberger les Garih chez eux, en dépit des risques. Tous quatre passèrent l’hiver 1943/1944 au foyer de Gabriel et Aimée Galop. Malgré leurs craintes et les problèmes de ravitaillement, ils se détendirent dans la chaleureuse atmosphère familiale. Gabriel et Aimée présentaient leurs protégés comme des cousins de province. En 1944, la situation s’aggrava : les Allemands renforcèrent leur présence dans le quartier du fait de la proximité d’un hôpital militaire. Le danger de dénonciation atteignit son paroxysme en juin 1944, après le débarquement allié en Normandie. Mme Garih arriva à la conclusion que, pour plus de sécurité, il lui fallait chercher une autre cachette, et peu après ses filles et elle trouvèrent refuge chez leurs voisins, les Ménétrier (q.v).

    Le 11 février 1992, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Gabriel et Aimée Galop le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse de décembre 1993Article de presse de décembre 1993
    3 avril 2019 07:00:22

    Articles annexes

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