Les Justes
Régis Come
Année de nomination : 1992Date de naissance : 28/04/1931
Date de décés : //
Profession :
Yvonne Come Batard
Année de nomination : 1992Date de naissance : //
Date de décés : 06/03/2004
Profession : mère au foyer
Département : Sarthe
Région : Pays-de-la-Loire
Cérémonies
L'histoire
Abraham et ChaĂŻm Cimerman, Ă©taient âgĂ©s respectivement de huit et dix ans lorsque leur mère mourut en 1942. Quelques mois plus tard, la vague d’arrestations massives de Juifs parisiens conduisit leur père, Jankiel Cimerman, Ă leur chercher un refuge Ă la campagne. La famille, qui habitait Paris, connaissait bien la Sarthe pour y avoir passĂ© des vacances. Jankiel choisit le village de Lavare. Il se rendit chez Yvonne Come, dont le mari, menuisier, avait Ă©tĂ© recrutĂ© pour le service obligatoire en Allemagne, et lui demanda d’hĂ©berger les enfants contre paiement. Yvonne Come accepta sans hĂ©siteret s’occupa avec dĂ©vouement des petits ainsi arrachĂ©s Ă leur famille. Elle fut aidĂ©e dans cette tâche par RĂ©gis, son fils unique, qui s’attacha aux deux garçons. Yvonne Combe savait qu’elle prenait d’Ă©normes risques en cachant des enfants juifs, les Allemands sanctionnaient sĂ©vèrement toute assistance Ă des Juifs. Apprenant qu’une rafle de Juifs Ă©tait imminente dans le village voisin de Vibraye, elle se rĂ©fugia avec les trois enfants dans une localitĂ© des environs, puis retourna chez elle une fois le calme revenu. En juin 1944, un camion allemand s’arrĂŞta devant sa maison; des soldats en descendirent pour demander de l’eau, et se dirigèrent vers le puits. Abraham et ChaĂŻm sortirent par curiositĂ© mais les soldats ne leur prĂŞtèrent aucune attention, prĂ©occupĂ©s qu’ils Ă©taient de l’avance des troupes alliĂ©es. Les deux gamins n’avaient pas de papiers d’identitĂ©. Les gens du village savaient qu’ils Ă©taient juifs – quarante enfants juifs Ă©taient alors cachĂ©s Ă Lavare – mais personne ne parla et les enfants furent bien traitĂ©s. Le maire les fit admettre Ă l’Ă©cole, bien qu’ils fussent dĂ©pourvus de papiers. Yvonne Come donna asile pour de courtes pĂ©riodes Ă cinq autres petits juifs parisiens. RĂ©gis, devenu très ami avec Abraham et ChaĂŻm, continua Ă les frĂ©quenter après la LibĂ©ration.
Le 11 fĂ©vrier 1992, Yad Vashem – Institut Internationale pour la MĂ©moire de la Shoah, a dĂ©cernĂ© Ă Yvonne Come et son fils RĂ©gis le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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Article de presse – Ouest France du 14/09/1992 |
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Article de presse – Ouest France du 14/09/1992 |