Dossier n°5137 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Angèle Desailloud

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Oscar Desailloud

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur

Madeleine (Desailloud) Drouet

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : 06/02/2015
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Les Houches (74310)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Angèle & Madeleine Dessailloud
    Pendant la guerre, Oscar et Angèle Desailloud vivaient avec leur fille Madeleine, qui avait alors vingt ans, aux Houches, localité de Haute-Savoie. A l’automne 1943, cette famille de fermiers pauvres, qui travaillaient dur pour tirer de leur terre une maigre subsistance, donna asile à David et Léa Kipnis. Réfugiés juifs originaires de Russie, ils avaient tenté en vain de passer la frontière suisse. Les gens qui les abritaient précédemment, et qui connaissaient les Desailloud, les avaient alors adressés à eux. David et Léa passèrent plusieurs journées à la ferme, recevant de leurs hôtes ravitaillement et bois de chauffage. Oscar et Angèle prenaient pourtant de grands risques en abritant des Juifs, d’autant qu’en septembre de cette année les Allemands avaient occupé Les Houches. Avant les mesures anti-juives, David Kipnis travaillait dans l’industrie cinématographique et Léa, sa femme, était dentiste. Ils étaient donc fortunés et pouvaient se permettre de payer pour l’asile qui leur était donné. Les Desailloud refusèrent catégoriquement. Quelques jours après l’arrivée des réfugiés, les Allemands apprirent leur présence et ils n’eurent que le temps de fuir. David et Léa Kipnis confièrent à Oscar et Angèle Desailloud de l’argent et des bijoux. Oscar, qui les avait aidés dans leur fuite, avait trouvé pour eux une ferme abandonnée dans une région de montagne non loin des Houches et leur avait laissé des provisions. Peu de temps après, il leur trouva un guide de montagne qui devait les accompagner vers la Suisse. Pendant ce temps, les Allemands perquisitionnaient en vain la ferme Desailloud à la recherche des fugitifs. Un peu plus tard, les fermiers apprirent que les Kipnis avaient échoué dans leur tentative et avaient dû trouver une nouvelle cachette chez des gens qui exigeaient beaucoup d’argent et les traitaient fort mal. Oscar, Angèle et Madeleine leur rendirent visite régulièrement, en leur apportant du ravitaillement. Grâce à leur aide les Kipnis purent rester dans leur cachette jusqu’à la fin de l’Occupation. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que David Kipnis, dans ses mémoires, consacre une large place à la famille Desailloud.

    Le 10 mars 1992, Yad Vashem a décerné à Oscar et Angèle Desailloud et leur fille Madeleine Drouet le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné Libéré de 11/1992Article de presse – Le Dauphiné Libéré de 11/1992
    27 janvier 2016 10:22:16
    Article de presse Article de presse
    27 janvier 2016 10:21:10

    Articles annexes

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