Les Justes
Année de nomination : 1992Elodie Elias
Année de nomination : 1992Date de naissance : //
Date de décès : 05/06/1946
Profession :
Paul Elias
Année de nomination : 1992Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : abbé de la commune de Saint-Auvent
Département : Haute-Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
En 1940, Arnold Hofmann, un réfugié juif, arriva au village de St-Victurnien en Haute-Vienne, donc dans la zone contrôlée par Vichy. En août 1943 il fut envoyé dans un camp de travail en Corrèze. Apprenant que les détenus devraient bâtir des fortifications le long de la côte atlantique, Arnold s’échappa avec l’aide d’un membre d’un réseau clandestin qui l’envoya à Cussac en Haute-Vienne. Il y fut hébergé par Elodie Elias. Cette catholique pratiquante le cacha dans son grenier de septembre 1943 jusqu’au début de l’année 1944. Si la présence d’un juif chez elle avait été découverte, elle était passible de peines sévères pour avoir contrevenu à la loi, d’autant qu’Hoffman était recherché par la police française et par la Gestapo. Elle le savait, mais ne se laissa pas dissuader par le danger. Arnold Hofmann découvrit un autre fugitif dans le grenier : Simon Plumeroulie, un non-juif réfractaire au travail obligatoire en Allemagne. Pour ne pas attirer l’attention, les deux hommes ne quittaient le grenier que pour les repas. Elodie Elias hébergea également Denise Sternberg, une enfant juive de dix ans, munie de faux papiers qui lui permettaient d’aller à l’école locale. Le père de Denise, lui, se cachait chez l’abbé Paul Elias, le fils d’Elodie, dans la commune de St-Auvent toute proche. Le prêtre menait des actions clandestines et sa modeste demeure était toujours prête à accueillir les malheureux qui fuyaient la police française ou la Gestapo. Au début de l’année 1944, Elodie Elias, craignant une dénonciation, fit passer chez son fils les deux occupants de son grenier, ne gardant avec elle que la fillette, qu’elle continua à héberger jusqu’à la Libération. L’abbé Elias accueillit chaleureusement Arnold Hofmann et Simon Plumeroulie, bien qu’abritant déjà sous son toit le père de Denise et un autre fugitif non-juif. Les quatre hommes passèrent trois mois chez lui, ne sortant jamais de crainte d’être vus et dénoncés ou arrêtés dans la rue. En avril 1944, ils partirent rejoindre une unité du maquis. Mme Elias et son fils étaient venus en aide à Arnold Hofmann sans chercher la moindre compensation et s’étaient abstenus de tout prosélytisme. Bien que catholiques très pratiquants, ils lui permettaient de réciter, le Chabbat, la bénédiction rituelle sur le pain. Ils agissaient tous deux par altruisme et conviction religieuse.
Le 19 février 1992, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Elodie Elias et à son fils l’abbé Paul Elias, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse 21 février 2016 09:44:47 | |
Article de presse – Populaire du centre du 02/05/1992 21 février 2016 09:41:23 | |
Article de presse de mai 1992 21 février 2016 09:39:39 | |
Article de presse – Le sillon de novembre 1992 21 février 2016 09:38:46 | |
Article de presse – Le sillon de octobre 1992 21 février 2016 09:37:44 | |
Histoire 21 février 2016 09:36:00 | |
Invitation cérémonie 21 février 2016 09:35:02 | |
Article de presse – Le populaire du centre du 26/10/1992 17 septembre 2014 16:20:32 | |
Article de presse – La montagne du 26/10/1992 17 septembre 2014 16:19:58 |
Articles annexes
Aucun autre article