Dossier n°518 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1969

Marinette Guy

Année de nomination : 1969
Date de naissance : 19/04/1904
Date de décès : //
Profession : Dirigeante de l’aide aux mères, centre de protection maternelle et infantile

Juliette Vidal

Année de nomination : 1969
Date de naissance : 13/05/1904
Date de décès : 13/02/1981
Profession : Dirigeante de l’aide aux mères, centre de protection maternelle et infantile
    Localisation Ville : Saint-Etienne (42000)
    Département : Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Pendant l’Occupation, Marinette Guy et Juliette Vidal dirigaient à Saint-Etienne l’ »Aide aux mères », un centre de protection maternelle et infantile. Ayant toutes deux été Guides de France, elle sympathisèrent avec quelques Eclaireuses Israélites de France, dont plusieurs oeuvraient dans « La Sixième », le mouvement clandestin du scoutisme juif, et d’autres travaillaient pour l’OSE. C’est ainsi que les deux jeunes femmes furent amenées à prendre part à plusieurs opérations de sauvetage d’enfants, transformant leur établissement en un véritable centre communautaire où parfois des membres de la Sixième ou de l’OSE passaient la nuit. Marinette Guy et Juliette Vidal aidaient souvent les parents des enfants juifs qu’elles sauvaient à se trouver une cachette. Ayant réussi à placer les deux filles de la famille Isboutzky dans un home dans les Alpes, elles trouvèrent un logement modeste pour les parents à proximité. Dans son témoignage après la guerre, l’aînée des filles, Fella, évoque la chaleur du pensionnat où sa soeur et elle trouvèrent refuge et qui abritait déjà de nombreux enfants juifs. Ceux qui étaient âgés de six ans et plus fréquentaient l’école primaire de Chamonix. Tous les matins, un moniteur leur faisait réciter le « Shema Israël », la grande prière rituelle juive. Le vendredi soir, les enfants juifs se réunissaient pour allumer les bougies du Chabbat et chanter les cantiques. Lors de la fête des Lumières (Hanouca) en 1943, Marinette et Juliette vinrent rendre visite aux enfants, leur apportant des bougies et des cadeaux. En juin 1944, dix des petits réfugiés furent conduits à la frontière espagnole, pénétrèrent illégalement dans la principauté d’Andorre et de là en Espagne, d’où ils émigrèrent en Palestine. Trois des membres de ce groupe, des soeurs, témoignèrent après la guerre qu’elles devaient la vie à Marinette Guy et Juliette Vidal. Lorsqu’en juin 1944 le rabbin Samy Klein, qui avait donné plusieurs conférences au centre l’ »Aide aux Mères » fut arrêté et assassiné par la milice, les deux jeunes femmes s’occupèrent courageusement de sa veuve, restée seule avec ses deux toutes petites filles, et leur trouvèrent une cachette sûre.

    Le 2 janvier 1969, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marinette Guy et Juliette Vidal le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Marinette GUY

    JUliette VIDAL

    Marinette Guy et Juliette Vidal à Nice, avec Guy Wladimir Zandt, 1946

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes