Les Justes
Jean Nallit
Année de nomination : 1992Date de naissance : 14/09/1923
Date de décès : //
Profession : Employé à la centrale thermique de la Compagnie du Gaz
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
En mars 1944 Jean Nallit, qui avait alors vingt ans, faisait partie de la cellule locale du réseau de Résistance Darius à Lyon (Rhône). Il était l’adjoint de Pierre Frey, qui commandait la cellule et l’ensemble du réseau dans la région. La plupart de ces résistants n’étaient pas juifs mais la cellule coopérait avec le mouvement clandestin « l’Armée juive » qui lui transmettait notamment des informations sur les mandats de recherche ou d’arrêt émis par la Gestapo, sur les rafles prévues par la police française, etc. La cellule se rendit célèbre par le nombre de faux papiers qu’elle fabriqua : 30 000, dont 300 pour des Juifs. Pour des raisons de sécurité, on ne gardait aucune trace de ces pièces. En 1944, c’est Jean Nallit qui était chargé de fabriquer et de distribuer les faux papiers : en sa qualité d’employé de mairie, il avait accès aux formulaires nécessaires. Il travaillait en liaison avec Bernard Grossman, dit « Le Grand », qui était membre de l’Armée juive. Vers la fin du mois de mars 1944, il partit le voir avec plusieurs faux ordres de démobilisation en poche, dont un pour Bernard Grossman – sous un faux nom mais avec sa photo. La Gestapo, qui lui avait tendu un traquenard, le cueillit à une cinquantaine de mètres de la maison de B. Grossman qui réussit à s’enfuir et à prévenir le réseau. Sauvagement torturé par la Gestapo, Jean Nallit ne parla pas. Aucun des membres de son réseau ne fut inquiété. Déporté à Buchenwald en avril 1944 Jean Nallit survécut et rentra en France après la guerre.
Le 16 avril 1992, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean Nallit le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Le progrès du 21/11/1999 | |
Article internet |