Dossier n°5197 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Nallit

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 14/09/1923
Date de décès : //
Profession : Employé à la centrale thermique de la Compagnie du Gaz
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 14 Juin 1993

      L'histoire

      Jean NALLIT

      En mars 1944 Jean Nallit, qui avait alors vingt ans, faisait partie de la cellule locale du réseau de Résistance Darius à Lyon (Rhône). Il était l’adjoint de Pierre Frey, qui commandait la cellule et l’ensemble du réseau dans la région. La plupart de ces résistants n’étaient pas juifs mais la cellule coopérait avec le mouvement clandestin « l’Armée juive » qui lui transmettait notamment des informations sur les mandats de recherche ou d’arrêt émis par la Gestapo, sur les rafles prévues par la police française, etc. La cellule se rendit célèbre par le nombre de faux papiers qu’elle fabriqua : 30 000, dont 300 pour des Juifs. Pour des raisons de sécurité, on ne gardait aucune trace de ces pièces. En 1944, c’est Jean Nallit qui était chargé de fabriquer et de distribuer les faux papiers : en sa qualité d’employé de mairie, il avait accès aux formulaires nécessaires. Il travaillait en liaison avec Bernard Grossman, dit « Le Grand », qui était membre de l’Armée juive. Vers la fin du mois de mars 1944, il partit le voir avec plusieurs faux ordres de démobilisation en poche, dont un pour Bernard Grossman – sous un faux nom mais avec sa photo. La Gestapo, qui lui avait tendu un traquenard, le cueillit à une cinquantaine de mètres de la maison de B. Grossman qui réussit à s’enfuir et à prévenir le réseau. Sauvagement torturé par la Gestapo, Jean Nallit ne parla pas. Aucun des membres de son réseau ne fut inquiété. Déporté à Buchenwald en avril 1944 Jean Nallit survécut et rentra en France après la guerre.

      Le 16 avril 1992, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean Nallit le titre de Juste parmi les Nations. 

      Documents annexes

      Article de presse – Le progrès du 21/11/1999
      Article internetArticle internet

       

      Les médias externes :