Dossier n°5209A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gilbert Marie Giraud

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 16/07/1911
Date de décès : 23/09/1985
Profession : Chef de troupe des Scouts de France

Suzanne Aimée (Ruby) Giraud

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 28/08/1918
Date de décès : 01/01/2009
Profession :
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Suzanne et Gilbert Giraud

    Suzanne et Gilbert Giraud

    Gilbert Giraud était à la tête du Scoutisme français à Marseille pendant l’Occupation. Il sauva la vie du fondateur du mouvement des Éclaireurs Israélites de France de cette ville, Roger Eisinger, ainsi que celle de sa femme et de ses deux enfants. Le 21 janvier 1943, Roger Eisinger partit pour une rencontre scoute près de Marseille; il commit l’imprudence de prendre ses propres papiers, frappés du tampon « Juif ». Contrôlé à la gare, il fut arrêté sur le champ, avec un grand nombre d’autres Juifs. Témoin de cette arrestation, Gilbert Giraud, qui connaissait Eisinger du fait de leurs activités communes, alla prévenir sa famille. Madame Eisinger fit appel à Maurice Dejean (q.v.), inspecteur à la Commission à la jeunesse et aux sports de Marseille. Grâce à ses contacts, Dejean obtint la mise en liberté de Roger Eisinger et le cacha chez lui. Les autres Juifs capturés ce jour là furent déportés au camp d’extermination de Sobibor, d’où aucun ne revint. La Gestapo continua à traquer Eisinger; sa femme et ses enfants n’étaient plus en sécurité chez eux. Gilbert et Suzanne Giraud leur donnèrent asile jusqu’à la Libération, malgré les risques énormes et sans demander la moindre contrepartie. Après la guerre la famille Girard resta liée à celle de Roger Eisinger (en littérature le poète Emmanuel Eydoux).

    Le 16 avril 1992, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Gilbert et Suzanne Giraud le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 5 mois.