Dossier n°5318 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Marie Chaminade Marmouget

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 05/09/1927
Date de décès : 20/03/2017
Profession : Agricultrice

Jeanne Marmouget

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 19/07/1901
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Joseph Marmouget

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 21/01/1895
Date de décès : //
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Saint-Laurent-de-Neste (65150)
    Département : Hautes-Pyrénées
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Pendant l’Occupation le couple Marmouget, qui possédait une grosse exploitation agricole à Saint-Laurent-de-Neste (Hautes-Pyrénéees) donna asile à des Juifs dans leur propriété. Isaac Rosenberg, sa femme et leurs deux filles avaient fui Paris à l’approche des Allemands pour aller se réfugier dans le sud de la France. En 1942, ils vivaient à Saint-Laurent-de-Neste à proximité de la frontière espagnole. Lorsque les Allemands occupèrent la totalité de la France, leur situation devint périlleuse et ils décidèrent de mettre les filles en sûreté dans un pensionnat de Tarbes. Eux-mêmes cherchèrent refuge chez les Marmouget. Ceux-ci accueillirent Isaac et sa femme sans leur demander la moindre rétribution et mirent à la disposition du frère d’Isaac et d’un groupe de Juifs une maison qui leur appartenait au village. Jeanne-Eulalie réussit à convaincre les Allemands que le bâtiment était inhabité. Les Marmouget prenaient ainsi des risques considérables. Au mois de mars 1944, Isaac Rosenberg décida de passer en Espagne. Il était prévu que sa femme et ses filles le suivraient ensuite. Isaac, son frère et deux autres fugitifs franchirent la frontière à la faveur de la nuit. En juin, Mme Rosenberg partit à son tour avec ses filles. Un groupe d’une vingtaine de Juifs s’organisa et contacta les passeurs auxquels Isaac avait eu recours. Cette fois, l’un d’eux les dénonça. Seule Rosa, l’une des filles Rosenberg, parvint à s’échapper. Tous les membres du groupe furent arrêtés et déportés. Aucun ne revint des camps. Les Marmouget recueillirent Rosa et l’hébergèrent jusqu’à la Libération. Un jour, les Allemands firent irruption au village; Marie Marmouget, l’aînée des filles, conduisit Rosa dans une cabane en montagne et y resta avec elle jusqu’à ce que le danger soit passé. Une fois encore les Marmouget avaient courageusement, par solidarité humaine, pris d’énormes risques pour eux comme pour leurs cinq enfants qui vivaient encore à la maison.

    Le 3 juin 1992, Yad Vashem a décerné à Joseph et Jeanne-Eulalie Marmouget et leur fille Marie Chaminade, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - La nouvelle république du 18/03/1995Article de presse – La nouvelle république du 18/03/1995
    7 novembre 2018 21:40:13

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