Dossier n°532 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Ernest Audrix

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Industriel à la retraite

Lucie Audrix

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Florac (48400)
    Département : Lozère
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      L'histoire

      Ernest Audrix

      Ernest Audrix

      Les Audrix vivaient à Florac, dans le département de la Lozère. En novembre 1942, un étranger aborda Ernest Audrix, industriel à la retraite, alors qu’il se promenait dans les rues de la ville, et lui demanda s’il connaissait une chambre disponible dans le quartier. Il s’agissait de Jacob Barosin, un artiste juif qui s’était réfugié à Florac avec sa femme Sonia lorsque les Allemands avaient occupé le sud de la France. « Etes-vous Juif? » demanda Audrix. Jacob Barosin, qui n’avait pas compris la raison de la question, répliqua avec indignation : « On ne posait jamais ce genre de questions avant l’arrivée des Allemands. » Conscient d’avoir offensé l’inconnu, Audrix s’expliqua : « Je vous demande pardon, je voulais seulement vous montrer que nous tous qui vivons ici sommes prêts à faire le maximum pour aider les Juifs. » Audrix, qui avait plus de soixante ans, n’hésita pas à inviter M. Barosin à s’installer chez lui, bien que son logement fut proche de la gendarmerie. En février 1943, J. Barosin fut arrêté en tant que juif étranger dépourvu de titre de résidence. Interné au camp de Gurs, il s’en échappa et revint à Florac. Il y trouva sa femme installée chez les Audrix, qui avaient mis une chambre à sa disposition dans leur appartement. Toutefois, craignant que la présence des Barosin ne soit découverte, les Audrix, avec l’aide d’amis, leur trouvèrent une nouvelle cachette plus sûre à Montméjean, un village de montagne. Les Barosin eurent ainsi la vie sauve. Les deux familles restèrent en contact pendant de longues années après la guerre.

      Le 8 juillet 1969, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Ernest et Lucie Audrix, le titre de Juste parmi les Nations.




      Mis à jour il y a 3 mois.