Les Justes
Ernest Audrix
Année de nomination : 1969Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Industriel à la retraite
Lucie Audrix
Année de nomination : 1969Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Femme au foyer
Département : Lozère
Région : Occitanie
L'histoire
Les Audrix vivaient à Florac, dans le département de la Lozère. En novembre 1942, un étranger aborda Ernest Audrix, industriel à la retraite, alors qu’il se promenait dans les rues de la ville, et lui demanda s’il connaissait une chambre disponible dans le quartier. Il s’agissait de Jacob Barosin, un artiste juif qui s’était réfugié à Florac avec sa femme Sonia lorsque les Allemands avaient occupé le sud de la France. « Etes-vous Juif? » demanda Audrix. Jacob Barosin, qui n’avait pas compris la raison de la question, répliqua avec indignation : « On ne posait jamais ce genre de questions avant l’arrivée des Allemands. » Conscient d’avoir offensé l’inconnu, Audrix s’expliqua : « Je vous demande pardon, je voulais seulement vous montrer que nous tous qui vivons ici sommes prêts à faire le maximum pour aider les Juifs. » Audrix, qui avait plus de soixante ans, n’hésita pas à inviter M. Barosin à s’installer chez lui, bien que son logement fut proche de la gendarmerie. En février 1943, J. Barosin fut arrêté en tant que juif étranger dépourvu de titre de résidence. Interné au camp de Gurs, il s’en échappa et revint à Florac. Il y trouva sa femme installée chez les Audrix, qui avaient mis une chambre à sa disposition dans leur appartement. Toutefois, craignant que la présence des Barosin ne soit découverte, les Audrix, avec l’aide d’amis, leur trouvèrent une nouvelle cachette plus sûre à Montméjean, un village de montagne. Les Barosin eurent ainsi la vie sauve. Les deux familles restèrent en contact pendant de longues années après la guerre.
Le 8 juillet 1969, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Ernest et Lucie Audrix, le titre de Juste parmi les Nations.