Dossier n°5359 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Odette Chapal Bruneton

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 29/07/1898
Date de décès : 22/11/1982
Profession : Mère de 5 enfants

Paul Chapal

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 18/07/1898
Date de décès : 11/01/1975
Profession : pasteur
    Localisation Ville : Annecy (74000)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 06 Décembre 1992

      L'histoire

      Aidé par sa femme Odette, le pasteur Chapal transforma le presbytère d’Annecy (Haute-Savoie), où ils habitaient, en asile pour les réfugiés, juifs ou non, qui, fuyant la France occupée, s’apprêtaient à franchir la frontière suisse. Paul Chapal appartenait à la CIMADE, le réseau protestant de sauvetage qui sauva des centaines de personnes en les aidant à quitter la France et en les prenant en charge en Suisse. Le pasteur fut décoré de l’ordre d’Orange-Nassau par la Hollande pour avoir sauvé des pilotes ayant fait un atterrissage forcé en France. Sa femme Odette utilisa le savoir acquis lorsqu’elle était chef de section dans le mouvement des Guides de France pour venir en aide aux réfugiés. Claude Spire, une réfugiée qui vécut à Annecy d’août 1940 à 1945, était une camarade de lycée et une très bonne amie de Jeannie, l’aînée des cinq enfants des Chapal. Elle évoqua après la guerre la façon dont Odette avait résolu le probléme des enfants hébérgés dans le grenier ou la cave du presbytère, et qui n’en pouvaient plus d’être enfermés. Odette avait créé pour eux un corridor externe. Tendant des cordes à linge pour délimiter un passage, elle y suspendait draps et couvertures, maintenus au sol par des grosses pierres, de façon à dissimuler même les pieds des enfants. Jeannie et Claude sortaient ainsi les enfants, ce qui les calmait. La maison était ravitaillée chaque jour en nourriture grâce à des amis. On disait aux voisins que c’était pour des invités. Jeannie participait activement aux opérations de secours menées par ses parents. Le pasteur et sa femme refusèrent avec modestie la médaille des Justes, disant à leurs enfants qu’ils n’avaient fait que leur devoir pendant l’Occupation.

      Le 20 septembre 1992, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au pasteur Paul Chapal et à sa femme Odette le titre de Juste parmi les Nations.

      Odette CHAPAL

      Pasteur Paul CHAPAL

      Documents annexes

      Article de presse - Le dauphiné libéré du 14/01/1975Article de presse – Le dauphiné libéré du 14/01/1975
      7 octobre 2017 16:07:03
      Invitation cérémonieInvitation cérémonie
      7 octobre 2017 16:06:22

      Articles annexes

      Aucun autre article