Dossier n°5392 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Eletta Enard Carapezzi

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Joseph Enard

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Nay (64800)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    La famille Koeppel – le père, la mère, Judith qui était encore un bébé et le grand-père – avait fui l’Allemagne en 1939 pour chercher refuge en France. Ils habitaient à Nay, dans les Pyrénées Atlantiques, à une vingtaine de kilomètres au sud de Pau, où ils louaient un petit appartement dans l’immeuble de la famille Enard. En août 1942, ils furent arrêtés et internés au camp de Gurs, à trente kilomètres environ de Nay. Déportés, ils périrent dans les camps. Avant de partir, les Koeppel avaient eu le temps de demander aux Enard de tout faire pour sauver la petite Judith qui avait alors quatre ans. Joseph et Eletta Enard demandèrent avec insistance aux autorités du camp de leur remettre la petite fille, invoquant sa mauvaise santé chronique. Grâce à leurs efforts et à ceux de l’OSE, l’enfant leur fut confiée en septembre. Joseph et Eletta Enard, qui avaient une trentaine d’années, élevèrent Judith avec leurs deux enfants. Elle fut protégée par leur détermination, leur position dans la cité et l’accord tacite de la gendarmerie. En 1946 son oncle paternel, habitant les Etats-Unis, la retrouva et vint la chercher. Des années plus tard, lorsque Judith apprit le français à l’école, elle se rappela « maman » Eletta et Joseph et se mit à correspondre avec eux.

    Le 9 septembre 1992, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Joseph Enard et sa femme Eletta, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - République EclairArticle de presse – République Eclair
    12 mars 2016 17:25:10
    1946, Attestation de la brigade de gendarmerie de Nay1946, Attestation de la brigade de gendarmerie de Nay
    12 mars 2016 17:24:16

    Articles annexes