Les Justes
Année de nomination : 1992Marie-Thérèse Formant Vandevoorde
Année de nomination : 1992Date de naissance : 31/10/1915
Date de décés : //
Profession : sans profession, mère de 2 enfants
Département : Isère
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
L'histoire
Marie-Thérèse FORMANT
Maurice et Rachel Mendzylenski s’Ă©taient enfuis de Pologne lors de l’invasion allemande en 1939 et avaient rĂ©ussi Ă gagner la France. Après avoir errĂ© de ville en ville Ă la recherche d’un abri, ils finirent par arriver en mars 1942 Ă Saint-Martin d’Uriage (Isère), oĂą ils furent hĂ©bergĂ©s par Marie-ThĂ©rèse Formant qui s’occupa d’eux avec courage et dĂ©vouement jusqu’Ă la LibĂ©ration en AoĂ»t 1944. La jeune femme avait habitĂ© Ă Tourcoing jusqu’en 1940. Se retrouvant seule avec deux petits enfants quand son mari, mobilisĂ©, fut fait prisonnier par les Allemands, elle se laissa persuader par son frère de venir s’installer Ă Saint-Martin d’Uriage. Celui-ci, le dominicain Henri-Dominique Vandevoorde (q.v) faisait de la RĂ©sistance. La prĂ©sence de sa soeur lui fournissait une couverture convaincante, et elle l’aidait dans ses activitĂ©s. Marie-ThĂ©rèse cachait des rĂ©sistants pendant de courtes pĂ©riodes; elle donnait surtout asile Ă des Juifs n’ayant pas la nationalitĂ© française. La plupart d’entre eux avaient perdu leur famille et leurs biens. Ils lui Ă©taient envoyĂ©s par son frère et les autres membres de son rĂ©seau, en majoritĂ© des religieux. Pour sa part, elle agissait pour des raisons purement humanitaires et par conviction religieuse. Les Mendzylenski vĂ©curent chez elle jusqu’en 1944. Un jour ils voulurent sortir de leur cachette. ArrĂŞtĂ©s par la police locale, ils furent conduits dans un camp d’internement. Maurice rĂ©ussit Ă s’Ă©chapper en route; Rachel ne dut sa mise en libertĂ© qu’Ă l’intervention Ă©nergique de Marie-ThĂ©rĂ©se Formant. Les deux fugitifs revinrent chez elle et y demeurèrent jusqu’Ă la fin de l’Occupation. Elle courait pourtant d’énormes risques en les hĂ©bergeant Ă nouveau après leur arrestation. Son frère lui envoya une autre rĂ©fugiĂ©e, Jeanine Wolff, dont le père, avocat belge, avait pĂ©ri avec tout le reste de sa famille. Marie-ThĂ©rèse lui fournit de faux papiers et l’abrita jusqu’Ă la fin de la guerre. Elle hĂ©bergea aussi Fanny Pessaak. Elle prĂ©venait les trente Juifs qui logeaient dans l’hĂ´tel du village chaque fois que son frère ou un collègue l’avertissait d’arrestations imminentes. Les rĂ©fugiĂ©s couraient alors se cacher dans les montagnes ou dans des granges abandonnĂ©es des alentours, oĂą la jeune femme se chargeait de les ravitailler.
Le 4 octobre 1992, l’institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Marie-ThĂ©rèse Formant le titre de Juste parmi les Nations.Â
Documents annexes
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Légion d'honneur de Marie-Thérèse Formant 8 mai 2016 14:50:30 |
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Article de presse – La vallĂ©e de la DrĂ´me 8 mai 2016 14:49:27 |
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Article de presse – DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 24/06/2007 8 mai 2016 14:48:26 |
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Article de presse 8 mai 2016 14:47:19 |
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Article de presse 8 mai 2016 14:46:47 |
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Article de presse 8 mai 2016 14:46:10 |
Articles annexes
Aucun autre article