Dossier n°5538B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Marie-Ange (Alibert) Rodriguez

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Secrétaire de Mairie à l’Etat civil
    Localisation Ville : Cassis (13260)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire


    Pendant l’Occupation, les Allemands appelaient Marie-Ange Rodriguez, secrétaire de mairie à Cassis (Bouches-du-Rhône) « la diablesse noire », « Die Schwarze Teufelin ». Elle profitait de ses fonctions pour venir en aide, au mépris des lois, aux réfugiés juifs et fabriquer de fausses cartes d’identité. Elle apposait sur les pièces des signatures illisibles. Les gendarmes se présentèrent plus d’une fois dans son bureau pour procéder à des perquisitions surprise. Marie-Ange Rodriguez remit notamment des cartes d’identité à Elisabeth Ekstein-Sittko et à ses parents. Elles permirent à Elisabeth de passer au Portugal. Ses parents, eux, ne pouvaient s’enfuir et durent rester à Cassis. Marie-Ange les cachait chaque fois que la gendarmerie ou les Allemands opéraient une rafle. La famille de Guy Loudmer put elle aussi continuer à vivre en France sans être inquiétée grâce aux faux papiers fournis par la secrétaire de mairie. Marie-Ange, qui prenait des risques considérables pour sauver des réfugiés juifs, sans chercher la moindre contrepartie, ne se laissa pas intimider et poursuivit son action même lorsque les gendarmes, venus perquisitionner chez elle, eurent découvert le cachet officiel du maire.

    Le 14 décembre 1992, Yad Vashem a décerné à Marie-Ange Rodriguez le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Marie Ange ALLIBERT épouse RODRIGUEZMarie Ange ALLIBERT épouse RODRIGUEZ
    5 mars 2014 09:09:45

    Articles annexes

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