Dossier n°5579 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Alice Vidal

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 28/01/1906
Date de décès : 21/01/1995
Profession : Religieuse, directrice d’un hospice qui tient lieu d’hôpital et de maternité
    Localisation Ville : Pierrefort (15230)
    Département : Cantal
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    A Pierrefort (Cantal), une maison de retraite tenue par des religieuses était placée sous la direction de Sœur Marie-Alice Vidal. Au début de l’année 1944, elle admit dans son institution une toute jeune femme, Mme Cohen-Solal, et sa fillette Jacqueline, qui n’avait pas encore deux ans, à la recherche d’un refuge. Elle et son mari étaient venus de Marseille où ils habitaient, pour échapper à la chasse aux Juifs qui faisait rage dans la ville. A Pierrefort s’était développé un centre d’entraînement des maquisard FTPF. Or, plusieurs bases militaires allemandes se trouvaient dans cette région, très exposée, de ce fait, au risque d’opérations de la Résistance et, bien entendu, de représailles allemandes. Réfugiés et Juifs se sentaient particulièrement menacés. Les Cohen-Solal avaient conscience de leur vulnérabilité, d’autant que la jeune femme était enceinte. Elle fut chaleureusement accueillie par la Supérieure de la maison de retraite, et son mari rallia une unité de maquisards FTPF. Au début du mois d’août 1944, Sœur Marie-Alice Vidal et plusieurs des religieuses firent tout le nécessaire sur place pour l’accouchement de leur jeune pensionnaire clandestine. La Supérieure était parfaitement consciente des risques qu’elle prenait, mais elle donna asile également à des maquisards blessés et tint tête avec sang-froid aux militaires allemands venus enquêter dans son établissement.

    Le 27 janvier 1993, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à sœur Marie-Alice Vidal, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La voix du Cantal du 07/05/Article de presse – La voix du Cantal du 07/05/
    Article de presse - La Croix du 04/06/1994Article de presse – La Croix du 04/06/1994



    Mis à jour il y a 7 mois.