Dossier n°5591 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Julien-Antoine Vertut

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : cultivateur, Retraité

Marie Vertut Galtié

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 28/01/1864
Date de décès : //
Profession : Sans profession

Marie-Marguerite Vertut

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 05/11/1904
Date de décès : 19/07/1993
Profession :
    Localisation Ville : Cahors (46000)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Les Puderbeutel, des Juifs allemands immigrés en France avec leur fille Ina, née en 1924, se réfugièrent en juin 1940 à Cahors (Lot) où ils se firent enregistrer à la préfecture conformément à la loi. Ils trouvèrent à se loger dans un studio dépendant du domicile de Julien et Marie Vertut. Ce couple d’octogénaires vivait avec sa fille Maria, elle-même alors âgée de 36 ans, dans une maison au milieu des champs, à la lisière de la ville. Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France en novembre 1942, les Puderbeutel se trouvèrent en péril : ils risquaient à tout moment l’arrestation et la déportation. Les Vertut, qui les hébergeaient, étaient eux mêmes en danger. Toutefois, comme les deux familles avaient sympathisé, ce couple âgé cacha M. Puderbeutel dans le grenier de la maison pendant de nombreux mois. Aidés de leur fille, ils échafaudèrent un tas de rondins derrière la maison, afin que le fugitif puisse se sauver par la fenêtre et se cacher dans les champs en cas d’urgence. Les Vertut possédaient un hangar, à quatre kilomètres de chez eux, qui pouvait servir de cachette. Marie Vertut ou sa fille venait chaque jour porter à manger à M. Puderbeutel, lui donnait des nouvelles de sa femme et sa fille, toujours dans le même studio, et lui racontait les dernières informations entendues à radio Londres. La police vint plus d’une fois, à la recherche de M. Puderbeutel, mais ne le trouva jamais.

    Le 31 janvier 1993, Yad Vashem a décerné à Julien-Antoine et Marie Vertut et à leur fille Maria-Marguerite, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes

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