Les Justes
Jean François, Charles Sudré
Année de nomination : 1993Date de naissance : 09/12/1914
Date de décès : 27/04/1998
Profession : Secrétaire général adjoint à la mairie
Elia Odette (Massuyes) Sudré
Année de nomination : 1993Date de naissance : 06/01/1920
Date de décès : 04/04/2023
Profession : Couturière
Département : Tarn
Région : Occitanie
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Jean Sudré âgé de 25 ans, était le secrétaire de la mairie de Graulhet dans le Tarn, une ville de tanneurs et de mégissiers. Au début de l’occupation en 1940, Bernard Mantoux, âgé de 17 ans et sa mère avaient quitté le Havre et s’étaient installés à Graulhet, où Bernard travaillait dans l’affaire de son oncle. A cette époque, Bernard Mantoux devient l’ami de ses voisins, Jean Sudré et sa femme Elia. Travaillant à la mairie, Jean Sudré avait accès aux cartes d’identité vierges, aux coupons d’alimentation et autres papiers d’état civil.
L’occupation de la zone dite « libre » par les Allemands et surtout l’arrestation d’un membre de leur famille incite Bernard Mantoux et sa mère à beaucoup de prudence et à rechercher des endroits pour se cacher. C’est pourquoi, pendant quelques semaines au début de l’année 1943, les Mantoux sont dispersés. Les parents de Bernard chez un fermier, son oncle chez un ancien commissaire de police, un autre oncle chez un mégissier et Bernard chez les Sudré. Bernard y est resté de fin 1942 à début 1943. Il avait une chambre au premier étage de leur maison. Il ne sortait que le soir très tard pour ne pas éveiller les soupçons.
Il ne reste pas longtemps caché chez eux car son travail d’employé auxiliaire lui permettait de distribuer des cartes d’alimentation à ses coreligionnaires et aux maquisards. Il a donc loué une chambre en ville.
Les Mantoux ne furent pas les seules personnes à qui Jean Sudré fournit de faux papiers, 10 familles ont pu être sauvées telles que les Boschberg, les Bormand, les Becker, les Pflaum…. Il leur fournit donc de faux papiers avec la signature imitée du maire de la ville falsifie leur identité en modifiant les états civils. S’il avait été pris, Jean Sudré aurait pu être arrêté et déporté.
Le 31 janvier 1993, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jean Sudré et Elia Sudré, le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse du 17/06/1993 |