Les Justes
Jeanne Rose, Antoinette (Joubès) Berthoumeyrou
Année de nomination : 1993Date de naissance : 04/02/1886
Date de décès : 25/01/1968
Profession : femme au foyer
Paul Berthoumeyrou
Année de nomination : 1993Date de naissance : 23/08/1883
Date de décès : 21/11/1975
Profession : Industriel, propriétaire d’une usine de conserve
Département : Dordogne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Évacués de Metz en 1939, les Bergman, des Juifs tchécoslovaques, vinrent s’installer avec leur petite Paulette, âgée de trois ans et demi, à Saint-Céré dans le Lot. A l’été 1943, ils confièrent l’enfant aux Berthoumeyrou, qui s’étaient montrés disposés à venir en aide à cette famille déplacée démunie de tout. Paul Berthoumeyrou vivait avec Jeanne, sa femme, et Colette, leur fille de vingt et un ans, à Sarlat, dans la Dordogne. Colette s’occupa de Paulette, qui l’appelait marraine; l’enfant avait appris à répondre à ceux qui la questionnaient que ses parents avaient été tués dans un bombardement. La petite fille était bien traitée, et même plus choyée que tous les autres membres de la famille Berthoumeyrou. Paul avait une usine de conserves à côté de la maison; ses ouvriers confectionnaient des jouets pour Paulette qu’ils considéraient comme la petite-fille du patron. Tout au long de l’Occupation, la fillette fut présentée à tous – ouvriers ou étrangers – comme une orpheline chrétienne. Les Berthoumeyrou restaient pourtant en contact constant avec les parents de l’enfant et avec ses tantes qui avaient trouvé asile à Sarlat. Ils envoyaient des photos de Paulette à ses parents, et réussissaient parfois à arranger une rencontre entre l’enfant et ses tantes…. chez le coiffeur. La petite fille vécu chez eux jusqu’en 1945. Après la guerre, les Bergman retournèrent chez eux à Metz. Les familles continuèrent à développer leurs relations; les Berthoumeyrou envoyaient des colis de vêtements et de nourriture aux Bergman. Paulette, qui avait six ans à son retour à Metz, tomba gravement malade; elle alla passer cinq mois de convalescence chez les Berthoumeyrou, et, pendant les années qui suivirent, passait chez eux les vacances scolaires.
Le 9 février 1993, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Paul et Jeanne Berthoumeyrou le titre de Juste parmi les Nations.