Dossier n°5750 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Alice Ferran

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

André Ferran

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Mère de 2 enfants
    Localisation Ville : Mazamet (81200)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Sarah Venezia vivait à Toulouse avec Gilda, sa fillette de cinq ans, lorsque la guerre éclata. Son mari, un Juif de Salonique, était retourné dans son pays dans le courant des années trente. Arrêté, il avait été déporté à Auschwitz où il périt. Sarah et Gilda étaient restées en France auprès de parents qui s’étaient installés dans le sud. A partir du mois d’août 1942, les autorités de Vichy commencèrent à arrêter en masse les Juifs de plusieurs villes. Sarah Venezia décida de mettre Gilda à l’abri. Elle contacta une organisation de secours créée par les Quakers. Ces derniers travaillaient avec des familles protestantes prêtes, pour des raisons religieuses et humanitaires, à héberger des enfants juifs menacés de déportation. La fillette fut confiée à André et Alice Ferran, qui habitaient Mazamet, dans le Tarn. Le couple, qui avait deux filles, accueillit chaleureusement l’enfant, sans chercher la moindre contrepartie. Les Ferran expliquèrent aux voisins que Gilda avait été envoyée à Mazamet parce que sa mère avait été blessée dans le bombardement de Toulouse. Gilda fréquentait l’école et le dimanche se rendait à l’église comme les autres enfants de Mazamet. Personne n’aurait pu se douter qu’elle était juive. Le soir, avant de se coucher, elle disait les prières chrétiennes puis récitait le « Shema Israel » que sa grand-mère lui avait appris. C’était la seule chose qui lui rappelait qu’elle était juive. Après la Libération, Sarah Vénezia, qui s’était réfugiée chez des fermiers dans la région de Toulouse, vint rechercher Gilda.

    Le 6 juin 1993 Yad Vashem a décerné à André et Alice Ferran le titre de Juste parmi les Nations.

     

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