Dossier n°5751 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Suzanne (Amblard Coët) Raynaud

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 18/01/1920
Date de décès : //
Profession : mère de 1 enfant
    Localisation Ville : Prailles (79370)
    Département : Deux-Sèvres
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Suzanne RAYNAUD

    Suzanne Raynaud, née à Drancy et qui y vivait toujours, constata en 1941 qu’un lotissement de bâtiments résidentiel était transformé en un camp où étaient internés des Juifs. Plus tard, elle fut le témoin de l’arrivée en autocars de groupes d’enfants terrorisés tandis que d’autres groupes étaient poussés avec brutalité dans des wagons à bestiaux fermés de l’extérieur. La jeune femme, mère d’un petit garçon de deux ans, fut horrifiée par ce spectacle dont le souvenir la hanta lorsque, ayant quitté Drancy, elle partit vivre à la campagne. C’est pourquoi elle décida de venir en aide aux victimes des persécutions, et surtout aux enfants. Elle se mit au service de l’organisation féminine juive, la WIZO, qui se consacrait entre autres au sauvetage des enfants, et recueillit des petits dont les parents avaient été déportés ou étaient morts. C’est ainsi qu’elle donna asile dans sa maison d’Argentière-par-Prailles (Deux-Sèvres) au petit Léon Coënças et à sa soeur Eliette, de l’été 1942 à la Libération en août 1944. Un certain nombre d’autres enfants juifs séjournèrent plus ou moins brièvement chez elle avant d’être placés dans des familles d’accueil. Ce fut le cas de Sylvain Chenio, de Maurice Jakubovits et de sa soeur Ginette, de trois enfants Elbaz, d’Hélène Fajgenbaum et de Rachel Tajzdler. Suzanne Raynaud allait régulièrement les voir dans leurs cachettes et s’assurait que tout se passait bien. A la Libération, elle ramena à la Wizo de Paris, les enfants qu’elle abritait. Outre les petits Coënças, qu’elle hébergea pendant toute l’Occupation, 29 enfants juifs lui doivent la vie. Suzanne Raynaud se remaria en 1946, s’établit en Indochine et perdit le contact avec ceux qu’elle avait sauvés.

    Le 6 juin 1993, Yad Vashem a décerné à Suzanne Raynaud le titre de Juste parmi les Nations. 

    enfants sauvés - Ginette & Maurice JACUBOWITCH

    enfants sauvés - Ginette & Maurice JACUBOWITCH

    Remise de ma médaille en 1994 à Suzanne RAYNAUD

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