Dossier n°5752 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean-Marie Viollet

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 03/02/1875
Date de décés : 26/12/1956
Profession : Prêtre de paroisse

Localisation Ville : Chatou (78400)
Département : Yvelines
Région : Ile-de-France

L'histoire

Abbé Jean-Marie Viollet

Les Freilich, un couple de Juifs polonais, vivaient à Paris avec leurs deux fils d’une trentaine d’années, Abraham et Benjamin, qui avaient la nationalité britannique. Les fils furent arrêtés quelques mois après l’entrée des Allemands dans la capitale et, en tant que ressortissants ennemis, internés dans un camp. Toutefois leur situation était bien préférable à celle de leurs parents. Après la grande rafle du Vel d’Hiv du 16 juillet 1942, qui vit l’arrestation de la plupart des Juifs polonais, les Freilich, restés libres par miracle, se cherchèrent une cachette. Un religieux les adressa à l’abbé Marie-Jean Violet. Ce dernier vivait à Chatou, en grande banlieue, et disposait d’un immeuble inhabité appartenant à sa paroisse. Il y cachait des fugitifs pourchassés par les Allemands parce qu’ils étaient juifs ou pour leurs activités politiques. L’abbé Viollet accepta d’héberger les Freilich, qui vécurent à Chatou de l’été 1942 à la Libération en août 1944 et eurent ainsi la vie sauve.

Le 25 juillet 1993, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à l’abbé Jean-Marie Viollet le titre de Juste parmi les Nations.