Dossier n°5792A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Elie Cordelier

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Eliette Cordelier

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : enseignante

Marguerite Cordelier

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Périgueux (24000)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    En automne 1942, les Allemands déclenchèrent à Angoulême (Charente) une grande rafle visant les Juifs étrangers et les rassemblèrent dans la grande salle de musique de la mairie. Isaac et Tova Wegner, des Juifs de Pologne qui avaient émigré en France dans les années vingt, se trouvaient parmi eux. Leurs enfants, Renée, âgée de 14 ans, et Charlotte, qui en avait dix, ne figuraient pas sur la liste; elles ne furent donc pas arrêtées et les policiers les laissèrent dans l’appartement. Tous les Juifs arrêtés furent envoyés à Drancy et, dix jours plus tard, déportés à Auschwitz. Deux enseignantes de l’école des fillettes, Lucie Landré (q.v) et Eliette Cordelier, avaient été témoins de l’arrestation des Wegner et leur avaient promis de s’occuper des enfants. Eliette Cordelier vint immédiatement chercher Renée et Charlotte et les hébergea pendant plusieurs jours. Puis, après en avoir discuté avec Lucie Landré, elle décida de faire passer les deux fillettes en zone sud, où elles seraient plus en sécurité. Le refuge choisi fut la maison de ses parents à Périgueux (Dordogne). Après avoir trouvé un guide qui acceptait d’escorter Renée et Charlotte Wegner et de leur faire franchir la ligne de démarcation, elle prévint Elie et Marguerite Cordelier de l’arrivée prochaine des enfants. Les petites furent accueillies chaleureusement. Le père et la mère d’Eliette contactèrent l’OSE, qui estima plus prudent de faire quitter la ville aux enfants. L’aînée, Renée, fut placée dans un pensionnat catholique tandis que Charlotte était logée chez les Véliska (q.v.), des parents des Cordelier qui habitaient le village de Chardevil.

    Le 1er août 1993, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Eliette Cordelier et à ses parents Marguerite et Elie Cordelier, le titre de Juste parmi les Nations.

     

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