Les Justes
Année de nomination : 1994Lucienne Lagarde
Année de nomination : 1994Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
Pierre Lagarde
Année de nomination : 1994Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
Département : Essonne
Région : Île-de-France
Personnes sauvées
L'histoire
La famille Fellman habitait Paris. Ces Juifs qui n’avaient pas la nationalité française couraient le plus grand danger dans la capitale occupée. Le 4 août 1942, Esther Fellman mit au monde une petite fille, prénommée Marlène. Son mari fut arrêté quelques jours plus tard et la jeune femme se retrouva seule et sans ressources avec le bébé. M. Fellman réussit à s’échapper et à gagner la zone sud. Esther décida de ne pas tenter de franchir la ligne de démarcation et d’attendre à Paris le retour de son mari. L’un de ses voisins, M. Portal, voyant sa détresse, lui proposa d’aller se cacher en grande banlieue, à Sainte-Geneviève, où il possédait un entrepôt, situé dans une cour appartenant à sa soeur et à ses voisins, les Lagarde. Esther refusa de quitter Paris avant le retour de son mari mais accepta de confier son bébé aux Lagarde. Elle espérait le rejoindre en compagnie de son mari. Au début du mois de janvier 1943, Marlène, qui avait tout juste cinq mois, fut emmenée à Sainte-Geneviève. Les Lagarde et leur fils de dix ans s’occupèrent avec chaleur et dévouement du bébé, qui était chétif et maladif. Un mois plus tard, en février 1943, Esther Fellman fut arrêtée et déportée. Elle périt dans les camps. Marlène resta chez les Lagarde; elle appelait Lucienne « maman » et Pierre « tonton ». Enfant rieuse, elle grandit dans une ambiance chaleureuse. A la Libération, son père rentra à Paris. Malade, profondément déprimé, il était incapable de s’occuper de sa fille qu’il n’avait pas vue depuis sa naissance. Ce n’est qu’en 1949 que, rétabli et remarié, il put reprendre sa fille. Marlène continua à correspondre avec les Lagarde. Plus tard, elle émigra aux Etats-Unis, où elle se maria. Malgré la distance, elle téléphonait chaque semaine à « tonton » Lagarde et les enfants de son « frère » la considéraient comme leur véritable tante.
Le 31 janvier 1994, Yad Vashem a décerné à Pierre et Lucienne Lagarde le titre de Juste parmi les Nations.
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