Dossier n°6118 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Antoine Schyn

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Diamantaire

Louise (Laborderie) Schyn

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Institutrice honoraire
    Localisation Ville : Anglars-Juillac (46140)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    L'histoire

    La famille Polack habitait à Montfaucon (Lot). Connu de tous et très aimé dans la petite ville, le docteur Polack exerçait dans un cabinet de pédiatrie, où il travaillait sous contrat spécial avec le ministère des PTT; sa femme, infirmière, l’assistait. Les Polack vivaient dans l’appartement attenant au cabinet avec leur belle-fille et leur petite-fille, un bébé d’un an. Leur fille, Gilberte, était pensionnaire dans un établissement secondaire à Cahors. Le 15 décembre 1943, une semaine environ avant le seizième anniversaire de l’adolescente, la Gestapo, agissant sur dénonciation, vint arrêter le docteur Polack, sa femme, sa belle-fille et le bébé, et les transporta dans un fourgon sans fenêtre à la prison de Toulouse. Les Polack eurent tout juste le temps de dire adieu à leur fidèle secrétaire, Marinette Arjac (q.v.); Madame Polack lui demanda de retirer immédiatement Gilberte de l’école pour éviter qu’elle ne soit arrêtée elle aussi. Le jour même, Marinette se rendit à Cahors et fit sortir la jeune fille de l’établissement par la porte de derrière, au moment-même où la police allemande se présentait à l’entrée, en brandissant la photo de Gilberte. Le temps qu’ils pénètrent dans l’école, elle était loin. Mais l’adolescente ne savait où aller. Elle sollicita plusieurs amis de ses parents à Cahors; craignant d’être inquiétés, ils refusèrent tous. Une seule famille se montra prête à l’aider et l’adressa aux Schyn, des amis qui habitaient à Anglars-Juillac, localité située à une vingtaine de kilomètres de Cahors. Antoine et Louise Schyn vivaient dans une maison située dans la grand-rue du village avec leur fils de dix-neuf ans, Jean, leur fille aînée Marie et sa fillette de quatre ans. Ils furent très surpris de voir arriver cette jeune inconnue. Pourtant ils l’accueillirent chaleureusement et l’hébergèrent pendant environ quatre mois, subvenant  gracieusement à ses besoins. Vers le milieu du mois d’avril 1944, elle réussit à rejoindre son frère qui habitait à Toulouse.

    Le 10 mai 1994, Yad Vashem a décerné à Antoine et Louise Schyn le titre de Juste parmi les Nations. 

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