Les Justes
Année de nomination : 1994Marie-Louise Coiraton Gouttebaron
Année de nomination : 1994Date de naissance : 20/09/1910
Date de décés : //
Profession : Directrice d’internat, fondatrice d’un pensionnat : « l’Ecole en plein air des Alpes »
Prosper Coiraton
Année de nomination : 1994Date de naissance : 16/07/1903
Date de décés : //
Profession : Directeur d’internat, fondateur d’un pensionnat : « l’Ecole en plein air des Alpes »
Département : Isère
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Bien avant la guerre, Prosper Coiraton et sa femme Marie-Louise avaient fondĂ© l’Ecole de plein air des Alpes, un pensionnat situĂ© Ă Gières, Ă sept kilomètres de Grenoble dans l’Isère. Ce dĂ©partement Ă©tait l’un de ceux que les Allemands avaient laissĂ© sous contrĂ´le italien quand ils avaient occupĂ© le sud de la France en novembre 1942. L’Ecole de plein air accueillait les enfants de six Ă dix ans. Le matin, ils suivaient normalement les cours; l’après-midi Ă©tait consacrĂ©e aux jeux et au sport dans le grand parc de l’Ă©tablissement. Pendant la guerre, il comptait une centaine de pensionnaires, des catholiques pour la plupart. Un certain nombre d’enfants juifs vinrent s’inscrire pour l’annĂ©e 1943/1944, soit après l’Occupation de la zone sous contrĂ´le italien par les Allemands en septembre 1943. L’Ă©cole admit environ 40 pensionnaires juifs tandis que plusieurs jeunes femmes juives Ă©taient embauchĂ©es comme enseignantes ou pour s’occuper des enfants. Un fonctionnaire travaillant Ă la police de Grenoble aidait Prosper Coiraton Ă obtenir de faux papiers d’identitĂ© pour les Ă©lèves juifs. En dĂ©pit du grand risque qu’il prenait en accueillant des Juifs dans son Ă©tablissement, le directeur ne rejeta aucune demande d’admission. Il insistait seulement pour que les enfants se conduisent comme leurs camarades chrĂ©tiens. Tous allaient donc Ă la messe le dimanche, simplement les petits juifs prenaient place sur les bancs du fond. Louis Graubar Ă©tait l’un d’entre eux. Ses parents Ă©taient des Juifs polonais. Le père s’Ă©tait Ă©chappĂ© par deux fois d’un camp de travail. Lorsque les Allemands firent leur entrĂ©e dans le dĂ©partement, M. Graubar demanda Ă Prosper Coiraton d’admettre le garçonnet, âgĂ© de huit ans. Il ajouta que s’il leur arrivait quelque chose, Ă lui ou Ă sa femme, il comptait sur le directeur pour envoyer Louis chez son oncle qui vivait aux Etats-Unis. En acceptant d’accueillir l’enfant, le couple Coiraton lui sauva la vie. La police allemande procĂ©da souvent Ă des contrĂ´les dans l’Ă©cole, mais elle n’y trouva jamais aucun enfant juif.
Le 22 mai 1994, l’Institut Yad Vashem de jĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Prosper et Marie-Louise Coiraton le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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Article de presse – Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 1-03- 1995 19 novembre 2017 10:45:22 |