Dossier n°6134A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marguerite Bouchard

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Eugène Bouchard

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 26/06/1892
Date de décès : 07/04/1961
Profession : Instituteur
    Localisation Ville : Soissons (02200)
    Département : Aisne
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    La petite communauté juive de Soissons, dans l’Aisne, ne fut guère inquiétée au cours des trois premières années de l’occupation. Ce n’est que vers la fin de l’année 1943 que les rumeurs concernant l’arrestation prochaine des Juifs, même de nationalité française, commencèrent à circuler. Les Cahen et leur fillette, Marie-Claude, qui avait alors douze ans, furent prévenus par des amis qui leur conseillèrent de quitter la ville et de se cacher, car les Allemands disposaient d’une liste des Juifs et de leurs adresses. Incapables de s’y résigner, ils restèrent chez eux. Le 4 janvier 1944, alors que Marie-Claude, après le déjeuner, venait de quitter la maison et retournait à l’école, des agents de la Gestapo arrêtèrent ses parents. Lorsqu’elle revint de l’école, des voisins lui dirent ce qui s’était passé et l’avertirent de ne pas rentrer chez elle. Elle passa la nuit dans un camion plein de sacs de charbon, se couvrant d’une bâche fournie par un voisin. Au matin, le voisin l’accompagna chez les Bouchard, à Crécy-au-Mont, localité située à une quinzaine de kilomètres. Eugène Bouchard, un instituteur hostile à l’occupation, qui avait conseillé à ses amis juifs de quitter la ville et de se cacher; était toujours prêt à les aider. La fillette passa deux semaines chez M. et Mme Bouchard. Cependant, la Gestapo la recherchait et elle ne pouvait rester là, d’autant que des voisins curieux s’intéressaient à la présence de cette « nièce qui était souffrante ». Le risque pour l’enfant et pour ceux qui l’abritaient devenait trop grand; les Bouchard lui cherchèrent une cachette plus sûre, et la trouvèrent chez les Cholet (q.v) qui l’emmenèrent à Chamonix.

    Le 31 mai 1994, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Eugène Bouchard et à sa femme, le titre de Juste parmi les Nations.

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 6 mois.