Les Justes
Année de nomination : 1994Georges Marcelot
Année de nomination : 1994Date de naissance : 17/11/1909
Date de décès : //
Profession : Commerçant
Jeanne-Marie (Delie) Marcelot
Année de nomination : 1994Date de naissance : 27/11/1910
Date de décès : //
Profession : Commerçante
Département : Aube
Région : Grand-Est
L'histoire
En 1933, la famille Badarau, des Juifs de Roumanie, vint s’installer à Soulines-Dhuys (Aube), à une cinquantaine de kilomètres de Troyes. M. Badarau acheva ses études de médecine en France et ouvrit un cabinet médical de généraliste-accoucheur à Soulines. Lorsque la guerre éclata, il était bien connu dans la ville, et sa femme et lui y avaient de nombreux amis. Les Badarau avaient deux filles, nées en 1936 et en 1938. En dépit de la législation anti-juive, le médecin continua à travailler jusqu’au début de 1942. Il reçut alors une notification officielle lui interdisant d’exercer. Georges et Jeanne-Marie Marcelot, des voisins et des amis mobilisèrent alors tous les habitants de la localité, qui signèrent une pétition demandant le maintien du médecin. Georges remit lui-même la pétition au commandant de la gendarmerie. Il s’adressa aussi à l’archevêque. Ses efforts se heurtèrent à un refus catégorique, « Badarau étant de toute évidence Juif ». Georges et Jeanne-Marie comprirent alors qu’il était impératif d’aider le docteur et sa famille à passer en zone sud. Le 10 août 1942 à l’aube, Jeanne-Marie conduisit la famille Badarau à la gare centrale des autobus d’où elle devait prendre le car pour se rendre chez des amis des Marcelot qui habitaient, dans le Loir-et-Cher, un village proche de la ligne de démarcation. Le docteur Badarau avait réussi à effacer la mention « juif » de sa carte d’identité et Mme Marcelot avait donné sa propre carte à Mme Badarau. Au poste de contrôle, les gendarmes laissèrent passer la famille sans remarquer que Mme Badarau ne ressemblait en rien à la photo figurant sur la carte d’identité qu’elle leur avait présentée. Georges Marcelot, qui avait un laissez-passer en sa qualité de commerçant, franchit trois fois la ligne de démarcation pour aller porter aux Badarau du ravitaillement et des vêtements, du linge etc. qu’ils avaient dû laisser à Soulines. Les Badarau lui avait confié leurs objets de valeur qu’il garda jusqu’à la Libération. M. et Mme Marcelot avaient risqué leur vie et celle de leurs trois enfants pour venir à l’aide de leurs amis en détresse. Malgré la modestie de leurs ressources, ils ne cherchèrent pas à obtenir la moindre rétribution.
Le 20 juillet 1994, Yad Vashem a décerné à Georges et Jeanne-Marie Marcelot le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – L'est Eclair 29 octobre 2014 09:17:15 | |
Article de presse – L'est Eclair du 10/12/1997 29 octobre 2014 09:16:41 |
Articles annexes
Aucun autre article