Dossier n°62 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Suzanne (Lorge) Spaak

Année de nomination : 1985
Date de naissance : 06/07/1905
Date de décès : //
Profession : Mère de 2 enfants, fille d’un banquier belge bien connu, épouse d’un cinéaste, belle-sœur du Ministre des Affaires Etrangères
    Localisation Ville : Paris (75001)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Suzanne Spaak

    Suzanne Spaak vivait dans un milieu très aisé. En 1942, elle offrit ses services à la Résistance. Entre autres missions, elle chercha un hôpital prêt à accueillir des Juifs malades sous un faux nom. Elle se servait de sa position sociale pour frapper aux portes et demander de l’aide pour les Juifs persécutés ou les opposants au régime. Elle devint membre du réseau l’Orchestre Rouge. Mais elle se consacra surtout au sauvetage des enfants juifs menacés de déportation. Lorsque, au début 1943, la rumeur fit état d’une prochaine déportation des enfants hébergés par l’UGIF, Suzanne Spaak participa activement à l’opération de sauvetage lancée par le Pasteur Vergara et Marcelle Guillemot qui permit de mettre en sécurité plus de 60 enfants. Elle cacha certains d’entre eux à son domicile avant de leur trouver un refuge.

    Elle fut arrêtée le 12 août 1944 pour faits de résistance et fut exécutée trois jours avant la Libération.

    Le 21 avril 1985, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Suzanne Spaak, le titre de Juste parmi les Nations.