Les Justes
Claudius Desbat
Année de nomination : 1994Date de naissance : //
Date de décés : //
Profession : Fermier
Gabrielle Desbat
Année de nomination : 1994Date de naissance : 11/03/1906
Date de décés : //
Profession : fermière
Personnes sauvées
L'histoire
Lorsque la guerre Ă©clata, Gabrielle Desbat vivait avec son mari, son fils, nĂ© en 1925 et sa fille nĂ©e en 1933, Ă Belleroche, petit village de la Loire. Ils Ă©taient fermiers, comme la plupart des quelque 350 habitants de la commune. M. Desbat, ancien combattant de la guerre de 1914, avait Ă©tĂ© blessĂ© deux fois et dĂ©corĂ© pour son courage. Mari et femme Ă©taient fermement opposĂ©s aux Allemands; la mort au champ d’honneur du frère de Gabrielle en 1940 ne fit que renforcer cette hostilitĂ©, qui devait se traduire par l’aide qu’ils apportèrent Ă la RĂ©sistance et aux rĂ©fugiĂ©s. Lorsqu’Ă l’Ă©tĂ© 1943 Mme Rubinowich demanda aux Desbat d’hĂ©berger sa fille Mireille, âgĂ©e de huit ans, ils acceptèrent sans hĂ©siter. La jeune femme et l’enfant Ă©taient des juives polonaises qui avaient fui leur appartement de Lyon après l’arrestation du chef de famille. Mme Rubinowich avait trouvĂ© du travail au restaurant de l’hĂ´tel du village oĂą elle Ă©tait Ă©galement logĂ©e. Mais comme tout le monde savait qu’elle Ă©tait polonaise, elle cherchait un asile plus sĂ»r pour sa fille. Les Desbat qui accueillirent la fillette Ă©taient les seuls Ă savoir qu’elle Ă©tait juive. La petite, traitĂ©e comme si elle faisait partie de la famille, passait presque tout son temps en compagnie de Suzanne Desbat, qui avait alors dix ans; elles allaient ensemble Ă l’Ă©cole en semaine et Ă la messe le dimanche. Gabrielle Desbat savait que le père de Mireille avait Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© et dĂ©portĂ© et la choyait plus que sa propre fille. En hiver, malgrĂ© le froid, elle allait lui chercher du beurre dans des fermes voisines. En accord avec son mari, elle refusa tout paiement pour l’entretien de la fillette. Tous deux dĂ©claraient ne faire ainsi que le devoir de tout Français et de tout homme digne de ce nom. Ce n’est qu’Ă la LibĂ©ration que les gens du village apprirent que la petite fille qui vivait chez les Desbat Ă©tait juive.
Le 26 dĂ©cembre 1994, Yad Vashem – Institut International pour la MĂ©moire de la Shoah, a dĂ©cernĂ© Ă Gabrielle Desbat et son mari le titre de Juste parmi les Nations Nations.Â
Documents annexes
![]() |
Invitation cérémonie |