Dossier n°6352 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Georges Perrod

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 29/12/1902
Date de décès : 08/03/1968
Profession : Directeur d’une école primaire

Maria Perrod Chardon

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 02/10/1902
Date de décès : 13/07/1966
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Douvaine (74140)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Cérémonies

    L'histoire

    Lorsque la guerre éclata Georges Perrod était directeur d’une école primaire à Douvaine (Haute-Savoie), commune située à environ huit kilomètres de la frontière suisse. Pendant l’Occupation, Douvaine devint une ville-étape pour l’une des filières d’évasion vers la Suisse. Cette filière comprenait un certain nombre de religieux dont les pères Simon Gallay (q.v.) et Jean-Joseph Rosay (q.v.) qui se chargeaient d’aider les fugitifs, juifs et non juifs, à franchir la frontière. Ils les hébergeaient pendant une période plus ou moins longue – de quelques heures à quelques jours – en attendant que les conditions permettent aux passeurs de tenter l’aventure. Georges Perrod travaillait avec eux et cachait lui aussi des fugitifs en attente dans les sous-sols de l’école. Sa femme Maria s’occupait d’eux et ils prenaient leurs repas avec les Perrod. Evidemment, ceux-ci ne gardaient aucune trace du passage des fugitifs, qu’ils ne connaissaient d’ailleurs pas et dont ils ignoraient le vrai nom. De ce fait, il est difficile d’évaluer le nombre exact de Juifs qui trouvèrent refuge chez eux avant de passer la frontière, mais on l’estime à plusieurs dizaines. Georges et Maria risquaient leur vie en aidant les fugitifs. Plusieurs membres de la filière, et notamment le père Rosay, curé de Douvaine, furent arrêtés et déportés dans les camps où ils furent assassinés. L’action courageuse de Georges et Maria est évoquée dans deux ouvrages : « Les secrets d’une frontière » de R. Mossu (1964) et « Ma vie pour la tienne » de René Nodot (q.v.) publié en 1981.

    Le 17 octobre 1994, Yad Vashem a décerné à Georges et à Maria Perrod le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes

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