Dossier n°6369 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Adolphe Boehm

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 16/07/1926
Date de décès : //
Profession :

Marie Boehm Hagen

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75019)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    Adolphe et Marie Boehm
    Née en Autriche dans une famille catholique, Marie Hagen avait épousé un industriel juif allemand, Joseph Boehm. Joseph fut interné au camp de  Dachau en 1933, mais Marie réussit à l’en faire libérer quelques mois plus tard. Le couple émigra et s’installa à Paris avec ses deux enfants, Gérard et Adolph, élevés dans la foi catholique. Joseph Boehm devint membre de la rédaction du quotidien anti-nazi Pariser Zeitung, mais fut interné au camp de Gurs, dès la déclaration de guerre, en tant que « ressortissant ennemi ». Après l’armistice franco-allemand en juin 1940, il s’évada de Gurs et gagna la Suisse, pour ne retrouver les siens à Paris qu’après la Libération.

    Pendant toute l’Occupation, Marie Boehm et ses deux fils vécurent à Paris, où ils avaient été rejoints par la sœur de Marie, Anita Hagen. Leur domicile devint un hâvre pour de nombreux réfugiés étrangers, parmi lesquels beaucoup de Juifs. Animée d’un généreux esprit de solidarité et faisant preuve d’énergie et de sens de l’organisation, Marie réunit autour d’elle un groupe informel de femmes courageuses qui parvint à secourir des Juifs aux abois. Son fils Adolph, qui deviendra plus tard compositeur et pianiste de talent, étudiait le dessin et se révéla un virtuose de la confection de faux cachets. Il fabriqua et distribua de faux titres d’identité. Le couple Rosenstiehl et trois de leurs enfants déjà adultes, Irène, Camille et Raymond en furent, entre autres, les bénéficiaires. Marie Boehm leur procura un logis clandestin à Pré Saint Gervais, en proche banlieue. En rapport avec les membres d’une filière d’informateurs, elle prévenait les Juifs de son quartier des opérations policières imminentes. Bien secondée par son entourage, Marie Boehm prit des risques majeurs, tout en sachant déjouer les dangers.

    Le 26 décembre 1994, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie Boehm et Adolph Boehm le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Marie Boehm

    Marie Boehm

    Marie Boehm

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    Articles annexes

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