Les Justes
Germaine Lefebvre
Année de nomination : 1995Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
Département :
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
L'histoire
Germaine Lefebvre, avait quitté Paris par peur des Allemands et s’était installée dans sa maison de campagne au Petit Jailly (Côte d’Or). Son mari, professeur à l’université, avait été arrêté pour faits de Résistance. Envoyé dans un camp de concentration, il y fut assassiné. Au printemps 1944, une amie parisienne de Germaine, Suzanne Pommay (q.v.), fit appel à elle pour cacher une fillette juive, Danièle Kahn, qui avait douze ans. Toute sa famille avait été arrêtée alors qu’elle même était en route vers l’école. Recueillie et cachée par une amie de sa mère, Louise Lafon (q.v.), l’enfant était recherchée par la police, qui avait sa photo. Il fallut donc, pour sa sécurité, l’éloigner de la capitale. Le couple Lafon avait fourni à la fillette des papiers au nom de Danièle Martin. Germaine Lefebvre accueillit chaleureusement la fillette et s’occupa d’elle avec dévouement jusqu’en 1945. Les habitants du village ignoraient que l’enfant était juive; on leur avait dit que c’était une petite parisienne fuyant les bombardements. Danièle fréquentait l’école avec les enfants du village et allait à la messe le dimanche. Germaine, qui la traitait comme sa propre fille, s’y attacha beaucoup. Après la guerre, une tante de Bruxelles adopta l’enfant, devenue orpheline; Germaine Lefebvre souffrit énormément de cette séparation.
Le 11 janvier 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Germaine Lefebvre le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
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