Dossier n°6427 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marinette (Toujas) Arjac

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 14/04/1913
Date de décès : //
Profession : Secrétaire sanatorium des PTT
    Localisation Ville : Cahors (46000)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      L'histoire

      Marinette Arjac-Toujas

      Jusqu’à leur arrestation vers la fin de 1943, les membres de la famille du Docteur Polack, médecin bien connu et très aimé dans la ville, vivaient à Montfaucon, petite ville du département du Lot à quelque vingt-cinq kilomètres de Cahors. Le docteur Polack avait un cabinet de pédiatrie où il travaillait sous contrat spécial avec le ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones; sa femme, infirmière, l’y assistait. A la fin 1943 les Polack habitaient l’appartement attenant au cabinet avec leur belle-fille et leur petite-fille, un bébé d’un an. Leur fille, Gilberte, était pensionnaire dans un établissement secondaire à Cahors. Le 15 décembre 1943, une semaine environ avant que l’adolescente ne fête son seizième anniversaire, la Gestapo, agissant sur dénonciation, vint arrêter le docteur Polack, sa femme, sa belle-fille et sa petite fille, et les emmena tous dans un fourgon sans fenêtre, à la prison de Toulouse. Les Polack eurent tout juste le temps de dire adieu à leur fidèle secrétaire, Marinette Arjac. Madame Polack lui demanda de retirer immédiatement Gilberte de l’école pour éviter qu’elle ne soit arrêtée elle aussi. Le jour même, Marinette se rendit à Cahors et fit sortir la jeune fille de l’établissement par la porte de derrière au moment même où la police allemande se présentait à l’entrée avec la photo de Gilberte. Le temps qu’ils pénètrent dans l’école, elle était loin. Marinette Arjac multiplia les efforts pour aider les Polack, leur envoyant des vêtements chauds à la prison de Toulouse et transmettant leurs lettres à Gilberte. Malheureusement ils furent envoyés à Drancy, puis déportés vers l’est. Aucun d’eux ne survécut. Par son action courageuse, Marinette Arjac courait les plus grands dangers; en cas de dénonciation ou de découverte elle aurait été arrêtée elle aussi. Gilberte eut la vie sauve grâce à elle. Les deux femmes restèrent en contact après la guerre.

      Le 26 décembre 1994, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Marinette Arjac-Toujas le titre de Juste parmi les Nations.

      Le témoignage

      Le 15 décembre 1943, la famille de Gilberte Polack est arrêtée à Montfaucon dans le Lot. Au moment de l’arrestation, Marie-Anna Arjac Toujas se précipite vers le fourgon cellulaire pour essayer de les aider mais arrive tout juste à les embrasser, malgré les brutales bousculades de la Gestapo. Une fois le fourgon parti, elle se fait conduire en voiture jusqu’au lycée de Cahors pour en faire sortir Gilberte et la mettre en lieu sûr, alors que la Gestapo la recherche pour l’arrêter. Marinette Arjac Toujas était la secrétaire du docteur Polack, père de Gilberte. Elle fera tout pour les aider.
      Malgré le danger encouru, Marinette Arjac Toujas n’hésitera pas à porter des vêtements chauds à la famille Polack, incarcérée à la prison Saint-Michel de Toulouse, et par son entremise, sa fille recevra la dernière lettre de sa mère écrite de Drancy.

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      Documents annexes

      Article de presse – Le patriote du 12-06-1946

       

      Les médias externes :







      Mis à jour il y a 3 mois.