Dossier n°6463 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Thérèse Monnais

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 16/12/1920
Date de décès : 26/01/2019
Profession : nourrice
    Localisation Ville : Orphin (78120)
    Département : Yvelines
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Thérèse Monnais habitait à Orphin (Yvelines). En 1933 elle prit en nourrice Claudine Koeniget, que ses parents, des Juifs parisiens, étaient venus lui confier. L’enfant demeura six ans auprès d’elle; ses parents vinrent la rechercher lorsqu’elle eut atteint l’âge scolaire. Pendant l’été de 1942, la famille Koeniget décida de s’enfuir en zone sud pour échapper aux rafles. Elle engagea un guide à prix d’or pour franchir la ligne de démarcation. Ayant touché son argent, le guide livra les Koeniget aux Allemands. M. et Mme Koeniget furent déportés vers les camps de l’est. Claudine, qui avait alors neuf ans, fut ramenée à Paris et rentra seule dans l’appartement familial. Elle alla voir la concierge et lui demanda de prévenir Thérèse Monnais qui vint immédiatement la chercher. Claudine vécut chez elle, à Orphin, pendant trois ans, jusqu’après la Libération. Thérèse la traita comme sa propre fille, en la comblant d’affection, sans chercher la moindre contrepartie. Pour ne pas éveiller les soupçons des gens du village, l’enfant fut baptisée et fit sa première communion. Claudine, qui figurait sur la liste des personnes recherchées par la police, fut ainsi protégée par son certificat de baptême; seuls les Monnais savaient qu’elle était juive. L’affection de l’enfant pour sa mère adoptive persista après la guerre. Mariée et mère de famille à son tour, Claudine confia son premier enfant, un garçon né en 1954, à Thérèse Monnais.

    Le 2 janvier 1995, Yad Vashem a décerné à Thérèse Monnais le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La République du CentreArticle de presse – La République du Centre
    24 novembre 2014 10:48:03

    Articles annexes

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