Dossier n°6530 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Juliette Doumeng

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Vendeuse à monoprix
    Localisation Ville : Toulouse (31000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Après les grandes rafles des Juifs de Paris en juillet 1942, la famille Goldberg s’enfuit de la capitale. Ayant réussi à franchir la ligne de démarcation, ils arrivèrent à Toulouse où ils s’installèrent. Un ami les aida à se procurer de faux papiers et des cartes d’alimentation. Jacob Goldberg, tailleur de son état, se mit à travailler pour des particuliers avec l’aide de sa femme. Un samedi de février 1943, un policier se présenta à l’appartement afin, déclara t-il, de contrôler les papiers. Les Goldberg comprirent que quelqu’un les avait dénoncés. Sans attendre, ils quittèrent l’appartement, n’emportant que quelques affaires. L’un de leurs clients leur conseilla de s’adresser à Juliette Doumeng, une vendeuse à Monoprix dont le mari était prisonnier de guerre en Allemagne. Sans poser de questions, la jeune femme mit sa petite maison de campagne à leur disposition. C’était une bâtisse sans électricité, gaz ni eau courante. Les sept membres de la famille Goldberg y vécurent cachés pendant 18 mois, de février 1943 à la Libération, en août 1944. Ils n’en sortaient pratiquement jamais. Seul le jeune Bernard, âgé de quinze ans, et qui, de petite taille, pouvait passer plus facilement inaperçu, allait et venait et gardait le contact avec Juliette. Cette dernière se chargeait d’acheter leurs provisions et de les leur apporter. Au début, ils la remboursaient; mais quand ils eurent épuisé leurs ressources, elle continua à les aider. Bien que consciente des risques qu’elle courait, Juliette Doumeng aida courageusement les réfugiés jusqu’à la Libération. Les Goldberg restèrent en contact suivi avec elle après la guerre.

    Le 14 septembre 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Juliette Doumeng le titre de Juste parmi les Nations. 




    Mis à jour il y a 11 mois.