Dossier n°6556 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marcel Abeille

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 28/05/1920
Date de décès : 15/02/1972
Profession : Propriétaire d’un commerce (articles cadeaux: vaisselle, porcelaine..)

Madeleine Abeille Evesque

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 01/01/1970
Date de décès : 07/11/1980
Profession : Propriétaire d’un commerce (articles cadeaux: vaisselle, porcelaine..)
    Localisation Ville : Romans-sur-Isère (26100)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      L'histoire

      Françoise May-Levin, qui faisait partie des éclaireuses unionistes doit quitter dans l’urgence sa résidence à Romans. Elle va être accueillie par Marcel et Madeleine, les parents de sa camarade éclaireuse Aline Abeille, et partage sa petite chambre jusqu’à la Libération.

      Dans les premiers jours de la guerre, la famille May (Le couple et leurs 3 enfants) se réfugie à Romans-sur-Isère, dans le département de la Drôme. Au début, ils y vivent des jours assez tranquilles. Françoise, leur fille, va au lycée et ses camarades de classe l’invitent à participer aux activités de la troupe locale des Éclaireuses Unionistes. Avec l’occupation de la région par les Allemands en septembre 1943, la situation change immédiatement et radicalement. Des parents de la famille May qui vivaient à Nice furent arrêtés. C’est alors qu’Aline Abeille, une amie de Françoise, l’invite à venir habiter chez ses parents. Les époux Abeille avaient un petit magasin de porcelaine. L’appartement, situé au troisième étage du bâtiment, n’était pas grand : deux chambres, une cuisine et des sanitaires communs avec les voisins. En dépit de ces conditions difficiles, les Abeille accueillent chaleureusement l’amie de leur fille. Françoise a été traitée comme si elle faisait partie de la famille, elle continue à fréquenter le lycée comme avant l’occupation allemande. La famille Abeille, parfaitement consciente du grand danger qu’elle encoure en logeant une jeune juive chez elle, le fait cependant avec le cœur et sans aucune contrepartie. Elle ne songe pas à revenir sur sa décision même lorsque certains camarades de classe de Françoise menacent d’informer les autorités.

      Après la guerre, Françoise May continue à entretenir d’étroites relations avec ceux qui l’avaient sauvée. Après le décès des parents, elle resta en contact avec sa sœur de cœur, Aline.

      Le 2 avril 1995, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah à remis le titre de Juste parmi les Nation à Madeleine et Marcel Abeille ainsi qu’à leur fille Aline.




      Mis à jour il y a 12 mois.