Les Justes
Année de nomination : 1995Jeanne Erath
Année de nomination : 1995Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice et propriétaire d’un home d’enfants
Thérèse Naville
Année de nomination : 1995Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice et propriétaire d’un home d’enfants « La Vallonnière »
Département : Rhône
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
L'histoire
La famille Lazard fut évacuée de Strasbourg en septembre 1939 comme l’ensemble de la population de la ville. Après avoir longuement erré en quête d’asile, les Lazard s’arrêtèrent à Villeurbanne où, prenant le nom de Lefebvre pour dissimuler leur origine, ils trouvèrent logement et travail. Mais au début de 1943 la situation des Juifs devint critique. Toute la France était désormais occupée. De nombreux Juifs de Lyon et de Villeurbanne furent arrêtés, dont plusieurs amis des Lazard. Ils cherchèrent à mettre en sécurité leurs deux fils, Georges, huit ans, et Gilbert, trois ans. Ils s’adressèrent d’abord à un établissement situé dans les Alpes mais le médecin qui le dirigeait refusa d’accepter la responsabilité de cacher des enfants juifs. Un ami pharmacien leur recommanda un orphelinat de Soucieu-en-Jarez (Rhône) tenu par Thérèse Naville et sa soeur, Jeanne Erath. Thérèse, âgée d’une quarantaine d’années, était catholique pratiquante et son établissement s’adressait à des enfants catholiques. Elle accepta pourtant les deux petits, les accueillit avec chaleur et promit de garder leur secret. Les deux soeurs traitèrent les deux garçons avec une particulière sollicitude : plus d’une fois Thérèse vint consoler Georges quand il pleurait la nuit; elle laissait parfois Gilbert rester avec elle dans la cuisine pour que l’enfant ne se sente pas seul. Tous deux l’appelaient « Mamie ». Les deux soeurs étaient seules à connaître la véritable identité des enfants qui récitaient leurs prières avec les autres le soir et étudiaient le catéchisme. Après la guerre les deux enfants restèrent en relation pendant de longues années avec les deux femmes qui les avaient sauvés.
Le 13 juin 1995, Yad Vashem a décerné à Thérèse Naville et à sa soeur Jeanne Erath, le titre de Juste parmi les Nations.
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