Dossier n°6672 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Jeanne Erath

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice et propriétaire d’un home d’enfants

Thérèse Naville

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice et propriétaire d’un home d’enfants « La Vallonnière »
    Localisation Ville : Soucieu-en-Jarrest (69510)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    La famille Lazard fut évacuée de Strasbourg en septembre 1939 comme l’ensemble de la population de la ville. Après avoir longuement erré en quête d’asile, les Lazard s’arrêtèrent à Villeurbanne où, prenant le nom de Lefebvre pour dissimuler leur origine, ils trouvèrent logement et travail. Mais au début de 1943 la situation des Juifs devint critique. Toute la France était désormais occupée. De nombreux Juifs de Lyon et de Villeurbanne furent arrêtés, dont plusieurs amis des Lazard. Ils cherchèrent à mettre en sécurité leurs deux fils, Georges, huit ans, et Gilbert, trois ans. Ils s’adressèrent d’abord à un établissement situé dans les Alpes mais le médecin qui le dirigeait refusa d’accepter la responsabilité de cacher des enfants juifs. Un ami pharmacien leur recommanda un orphelinat de Soucieu-en-Jarez (Rhône) tenu par Thérèse Naville et sa soeur, Jeanne Erath. Thérèse, âgée d’une quarantaine d’années, était catholique pratiquante et son établissement s’adressait à des enfants catholiques. Elle accepta pourtant les deux petits, les accueillit avec chaleur et promit de garder leur secret. Les deux soeurs traitèrent les deux garçons avec une particulière sollicitude : plus d’une fois Thérèse vint consoler Georges quand il pleurait la nuit; elle laissait parfois Gilbert rester avec elle dans la cuisine pour que l’enfant ne se sente pas seul. Tous deux l’appelaient « Mamie ». Les deux soeurs étaient seules à connaître la véritable identité des enfants qui récitaient leurs prières avec les autres le soir et étudiaient le catéchisme. Après la guerre les deux enfants restèrent en relation pendant de longues années avec les deux femmes qui les avaient sauvés.

    Le 13 juin 1995, Yad Vashem a décerné à Thérèse Naville et à sa soeur Jeanne Erath, le titre de Juste parmi les Nations.

     

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