Les Justes
Fernande (Lassiat) Augeard
Année de nomination : 1995Date de naissance : 14/01/1900
Date de décès : 11/04/1981
Profession : Agricultrice
Jean Augeard
Année de nomination : 1995Date de naissance : 17/08/1923
Date de décès : 20/07/2016
Profession : Etudiant
Marcel Augeard
Année de nomination : 1995Date de naissance : 04/02/1893
Date de décès : 09/04/1966
Profession : Agriculteur
Département : Saône-et-Loire
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Née en Pologne en 1918, Ruth Ways étudiait la médecine à Nancy (Meurthe et Moselle). Au début du mois de juillet 1942 elle venait de passer avec succès ses examens de quatrième année. Le 19 juillet, trois jours après la grande rafle des Juifs à Paris, les Allemands s’apprétaient à déclencher une opération identique à Nancy. Comme la plupart des Juifs étrangers habitant cette ville, Ruth Ways eut la vie sauve grâce à Edouard Vigneron (q.v), directeur du Bureau des étrangers des services de police de Nancy, et à Pierre Marie (q.v) son assistant. Ruth réussit à passer en zone non occupée avec de faux papiers, mais elle fut arrêtée un peu plus tard et placée en résidence forcée chez un fermier de Thuray, un village situé dans l’est du département de Saône-et-Loire. Elle y connut des jours difficiles – nourriture insuffisante, dur labeur physique auquel elle n’était pas habituée, attitude hostile des fermiers. Dans sa détresse, elle se tourna vers un ami français de Nancy; ce dernier contacta les Augeard, des gens qu’il connaissait à Montagny, village situé à une quinzaine de kilomètres de Thuray. Les Augeard envoyèrent leur fils Jean, alors âgé de 21 ans, voir comment aider la jeune femme. Choqué par les conditions dans lesquelles elle vivait, Jean proposa à ses parents de l’accueillir chez eux. Ils acceptèrent volontiers et malgré le grand risque qu’ils couraient en cachant Ruth Ways – qu’ils présentaient à leurs voisins comme une parente- ils la traitèrent avec chaleur et affection et ne réclamèrent jamais la moindre contrepartie. Ruth resta chez eux jusqu’à la Libération, soit pendant deux ans environ. Après la guerre elle continua à considérer les Augeard comme des membres de sa famille et garda le contact avec Jean après la mort de ses parents.
Le 10 septembre 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marcel et Fernande Augeard et à leur fils Jean, le titre de Justes parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse de 1996 | |
Article de presse du 26/03/1996 | |
Invitation cérémonie |