Dossier n°6888 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Etienne Ballini

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 17/01/1886
Date de décès : //
Profession : Représentant de commerce

Gilberte Ballini

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 06/07/1893
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Idron-Lee-Ousse-Sendets (64320)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    En mai 1940, lorsque les Allemands occupèrent la Belgique, la famille Knoll (le père, la mère, une fillette de neuf ans et un garçon de quatre ans) quittèrent précipitamment Anvers pour venir se réfugier en France. Après une longue errance, ils trouvèrent asile dans le petit village d’Idron (Pyrénées Atlantiques). Là, les Ballini, qui avaient eux mêmes des enfants, les recueillirent sans demander la moindre contrepartie. Etienne et Gilberte Ballini manifestaient ainsi leur opposition à l’occupation allemande et à la politique du gouvernement de Vichy. Donner asile à cette famille juive était particulièrement dangereux car l’endroit, situé si près de la frontière espagnole, était sous haute surveillance tant allemande que française; il y avait des mouchards partout. En août 1942, apprenant que dans la zone sud, les Juifs qui n’avaient pas la nationalité française étaient désormais systématiquement arrêtés et déportés, les Ballini décidèrent de trouver une cachette plus sûre pour les Knoll. Ils firent admettre la fillette dans un couvent à Pau et trouvèrent une cabane perdue dans la montagne pour les parents. Quand au petit garçon, Marcel, il resta chez les Ballini qui le firent passer pour l’un de leurs enfants. A la Libération, les Knoll retournèrent en Belgique. Ils restèrent en contact étroit avec les Ballini et leurs enfants pendant de longues années.

    Le 12 novembre 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Etienne et Gilberte Ballini, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    En mai 40 la famille Knoll (le père, la mère, la fille Fanny 6 ans et demi, et le fils Marcel 2 ans) furent obligés de quitter Anvers, en Belgique, où ils résidaient. Le train pour Tournai (Belgique) dans lequel ils étaient ayant été bombardé, il furent obligés de se mettre à l’abri et c’est là que la gendarmerie belge les arrête. Après quelques jours ils sont transférés en France, à Orléans. Les hommes au camp de St-Cyprien et les femmes et les enfants au Camp de Gurs. N’étant pas français, ils furent relâchés et, jusqu’en 42, ils furent abrités dans différents villages.
    Par un ami avocat qui faisait partie de la Résistance, ils furent conduits chez les époux Ballini à Idron (dans les Pyrénées) qui accueillirent Mme Knoll et le jeune Marcel (Fanny étant réfugiée dans un convent).
    Les Ballini faisaient partie de la résistance et leur maison était le lieu où se réunissaient des groupes de résistants. Le fait de cacher une famille juive leur faisait courir un double risque qu’ils assumèrent avec courage. Ils s’occupèrent d’une façon remarquable de la famille Knoll, avec un total désintéressement.

     

     




    Mis à jour il y a 3 mois.