Dossier n°6888A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léodie (Cazaux) Montalibet

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 05/05/1923
Date de décès : //
Profession : Nourrice
    Localisation Ville : Saint-Vincent (64800)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Léonie Montalibet

    Léonie Montalibet

    La famille Knoll, des réfugiés juifs venus de Belgique, avait trouvé asile chez la famille Ballini (q.v.) à Idron (Pyrénées Atlantiques) avec leur fillette et leur petit garçon, Marcel. La situation des Juifs de la région devenant périlleuse, les Ballini, gardant Marcel chez eux, placèrent la fillette dans un couvent et trouvèrent une nouvelle cachette pour la famille : une cabane abandonnée dans les montagnes. En septembre 1943, Mme Knoll mit au monde une petite fille. La cabane, isolée et glaciale, ne convenait guère à un nourrisson. Sur les conseils de résistants du coin, les Knoll, leur bébé dans les bras, contactèrent Léodie Cazaux, une jeune fille de vingt ans qui vivait chez ses parents dans le village voisin de Saint-Vincent. Léodie accepta immédiatement de prendre la petite Danielle. Elle s’en occupa avec amour et dévouement pendant près de neuf mois, jusqu’à la Libération en août 1944. Elle courait pourtant de gros risques. Saint-Vincent était un tout petit village où tout le monde se connaissait; les gens savaient que le bébé n’était pas le sien. Une dénonciation aurait entraîné pour elle une peine sévère. Dans son témoignage après la guerre, Léodie expliqua qu’à ses yeux, accepter Danielle avait été « un acte bénévole tout à fait naturel. Je ne l’ai jamais regretté ». Tous les membres de la famille Knoll survécurent à l’Occupation et purent rentrer en Belgique. Pendant de longues années ils restèrent en relation avec ceux qui les avaient sauvés.

    Le 12 novembre 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Léodie Montalibet-Cazaux, le titre de Juste parmi les Nations.

    Danielle Kroll

    Danielle Kroll

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 1 mois.