Les Justes
Germaine Veyrine
Année de nomination : 1996Date de naissance : //
Date de décès : 19/09/1979
Profession : Religieuse au couvent de la Providence
Département : Loire
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
L'histoire
Marie-Louise Lafont était la mère supérieure du couvent de La Providence au Côteau, près de Roanne (Loire). De nombreux Juifs, qui avaient fui la zone occupée, se pressaient dans la région, cherchant désespérément un refuge. C’est ainsi que les Mendzylewski, un vieux couple de Juifs polonais, arrivèrent à Roanne, où leur fille et leur gendre devaient venir les rejoindre. Un parent leur avait procuré une autorisation de résidence. Ils furent pourtant arrêtés rapidement et internés dans les camps de Gurs puis de Rivesaltes. Lorsque ce camp fut dissous en novembre 1942, les Mendzylewski furent remis en liberté et retournèrent à Roanne. Leur fille Chasia, craignant pour leur sécurité – d’autant que leur apparence et leur fort accent les rendaient immédiatement identifiables en tant que Juifs étrangers – s’adressa à plusieurs institutions catholiques pour leur chercher un abri. Après avoir essuyé trois refus, elle s’adressa à Soeur Germaine Veyrine, religieuse au couvent de La Providence, qui accepta ses parents dans la maison de retraite du couvent. Malgré le danger, la mère supérieure, Marie-Louise Lafont, avait donné son accord pour ce geste généreux. Elle enjoignit aux religieuses de faire passer les Mendzylewski pour des réfugiés alsaciens, afin d’expliquer leur lourd accent. Le couple resta au couvent jusqu’à la Libération, bien soigné et bien traité par les religieuses qui refusèrent la moindre rémunération. Selon d’autres témoignages de la famille des survivants, Soeur Marie-Madeleine avait également donné asile à Jacques Klieman, un parent des .Mendzylewski, qu’elle embaucha comme jardinier. Elle sauva donc la vie de trois Juifs persécutés.
Le 14 janvier 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marie-Louise Lafont, en religion sœur Marie-Madeleine, et à sœur Germaine Veyrine, le titre de Juste parmi les Nations.